«
Pupille », au titre adroitement traduit en hébreu « en de bonnes mains » -
traduction de laquelle émerge le sens caché de ce terme générique auquel on ne
prête généralement pas attention « pupille de la nation »; ces enfants seraient
aussi chers à la nation qu’à chacun de nous la pupille de son œil? We wish…-
traite de la complexité de l’adoption, en réussissant à mettre très finement en
lumière nombre des paramètres de la situation.
On voit s’affairer autour de Théo, né sous X, le plus grand éventail possible des tenants et aboutissants de sa situation, depuis sa mère qui refuse de le garder, à la « recueillante » qui le transmet à l’adoption temporaire, jusqu’à la station d’arrivée, en passant par le personnel hospitalier, le personnage d’assistant familial, c’est à dire celui qui « adopte provisoirement » Théo, en attendant que soit vérifié comment effectuer au mieux son adoption définitive.
On assiste au déchirement de l’abandon qui suit la naissance - d’autant mieux que la naissance a littéralement lieu sous les yeux du spectateur - et au dialogue entre la mère et la « recueillante ».
Et surtout sont présentés et littéralement passés au scanner tous les candidats à l’adoption, en particulier dans leurs contacts avec l’équipe de professionnels qui tente de jouer au mieux ce si difficile parcours de début de vie de Théo.
Il y a le couple à qui la professionnelle de placement assène - mais à juste titre - que son rôle n’est pas de procurer un enfant à des parents en détresse, mais bien de veiller au bien être d’un enfant en difficulté et trouver ce qui sera le mieux pour lui.
Il y a celle qui sera finalement la mère adoptive mais qui devra avoir attendu de longs mois pour être qualifiée, surtout suite à sa séparation conjugale.
Il y a les différents professionnels, depuis le personnel hospitalier de couloir, à la sage-femme, l’infirmière, ceux pour lesquels cette situation d’accouchement sous X est tellement difficile, tellement anti-naturelle,
il y a toute l’équipe des services sociaux départementaux, de qui on entend aussi remarques impulsives, franc parler, mais surtout beaucoup de sensibilité, énormément de responsabilité vis à vis de la tâche qui leur incombe, vis à vis de l’enfant,
et il y a Clara, la malheureuse étudiante qui accouche sous X , en arrivant entre deux TD, trop tard pour recevoir l’épidurale, qui ne veut surtout pas qu’on prévienne sa mère, qui sait surtout qu’elle ne veut pas garder l’enfant, tant qu’elle ne veut , ne peut même pas le regarder, qui se laisse convaincre de se séparer de l’enfant pour son bien à lui, mais sans trouver les mots pour ce dire...
Et puis il y a Théo, et les différentes phases de son développement auxquelles le spectateur assiste..Théo qui est le meilleur acteur de tout ce film, où se côtoie cependant une belle brochette d’excellents acteurs. Où a-t-on trouvé ainsi un bébé qui sache tellement bien tantôt sourire et pleurer, et tantôt manifester l’inquiétude, le repli sur soi, le refus de croiser le regard.
Théo qui met en alerte à un certain moment tout l’arsenal de soignants présent autour de lui tant il parait sur le point de plonger dans le repli sur soi, et dans les troubles de la communication...pour dans un second temps - et grâce à quelques judicieuses interventions - revenir à lui, à la communication et à la sérénité.
On garde l’œil humide tout au long de ce beau film, travaillé, mijoté, poli, réfléchi jusqu’au dernier détail, tant et si bien qu’on reste sur une question : Jeanne Herry, fille de Miou miou et réalisatrice du film, a-t-elle voulu présenter la réalité ? Ou a-t-elle pris le parti non de dénoncer les faiblesses du système - comme le font sans cesse tant et tant de réalisateurs - mais de montrer comment les choses doivent être ? Comme si ce film était de l’ordre du « wishful thinking ». Un très beau film, dans la ligne de ce mouvement international de psychanalystes nommé très justement « in the best interest of the child ».
On voit s’affairer autour de Théo, né sous X, le plus grand éventail possible des tenants et aboutissants de sa situation, depuis sa mère qui refuse de le garder, à la « recueillante » qui le transmet à l’adoption temporaire, jusqu’à la station d’arrivée, en passant par le personnel hospitalier, le personnage d’assistant familial, c’est à dire celui qui « adopte provisoirement » Théo, en attendant que soit vérifié comment effectuer au mieux son adoption définitive.
On assiste au déchirement de l’abandon qui suit la naissance - d’autant mieux que la naissance a littéralement lieu sous les yeux du spectateur - et au dialogue entre la mère et la « recueillante ».
Et surtout sont présentés et littéralement passés au scanner tous les candidats à l’adoption, en particulier dans leurs contacts avec l’équipe de professionnels qui tente de jouer au mieux ce si difficile parcours de début de vie de Théo.
Il y a le couple à qui la professionnelle de placement assène - mais à juste titre - que son rôle n’est pas de procurer un enfant à des parents en détresse, mais bien de veiller au bien être d’un enfant en difficulté et trouver ce qui sera le mieux pour lui.
Il y a celle qui sera finalement la mère adoptive mais qui devra avoir attendu de longs mois pour être qualifiée, surtout suite à sa séparation conjugale.
Il y a les différents professionnels, depuis le personnel hospitalier de couloir, à la sage-femme, l’infirmière, ceux pour lesquels cette situation d’accouchement sous X est tellement difficile, tellement anti-naturelle,
il y a toute l’équipe des services sociaux départementaux, de qui on entend aussi remarques impulsives, franc parler, mais surtout beaucoup de sensibilité, énormément de responsabilité vis à vis de la tâche qui leur incombe, vis à vis de l’enfant,
et il y a Clara, la malheureuse étudiante qui accouche sous X , en arrivant entre deux TD, trop tard pour recevoir l’épidurale, qui ne veut surtout pas qu’on prévienne sa mère, qui sait surtout qu’elle ne veut pas garder l’enfant, tant qu’elle ne veut , ne peut même pas le regarder, qui se laisse convaincre de se séparer de l’enfant pour son bien à lui, mais sans trouver les mots pour ce dire...
Et puis il y a Théo, et les différentes phases de son développement auxquelles le spectateur assiste..Théo qui est le meilleur acteur de tout ce film, où se côtoie cependant une belle brochette d’excellents acteurs. Où a-t-on trouvé ainsi un bébé qui sache tellement bien tantôt sourire et pleurer, et tantôt manifester l’inquiétude, le repli sur soi, le refus de croiser le regard.
Théo qui met en alerte à un certain moment tout l’arsenal de soignants présent autour de lui tant il parait sur le point de plonger dans le repli sur soi, et dans les troubles de la communication...pour dans un second temps - et grâce à quelques judicieuses interventions - revenir à lui, à la communication et à la sérénité.
On garde l’œil humide tout au long de ce beau film, travaillé, mijoté, poli, réfléchi jusqu’au dernier détail, tant et si bien qu’on reste sur une question : Jeanne Herry, fille de Miou miou et réalisatrice du film, a-t-elle voulu présenter la réalité ? Ou a-t-elle pris le parti non de dénoncer les faiblesses du système - comme le font sans cesse tant et tant de réalisateurs - mais de montrer comment les choses doivent être ? Comme si ce film était de l’ordre du « wishful thinking ». Un très beau film, dans la ligne de ce mouvement international de psychanalystes nommé très justement « in the best interest of the child ».
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