lundi 13 mai 2024

yom hazikaron - yom haatsmaout 5784

 Qu’on ait des opinions politiques à l’âge étudiant, je suis résolument pour.


Qu’on ait des sentiments sur des évènements qui se passent ailleurs dans le monde, c’est très bien, c’est un signe d’ouverture d’esprit.

Qu’on ait de la sympathie pour une cause plutôt que pour une autre, c’est très compréhensible (j’ai personnellement plus d’empathie pour la cause juive israélienne que pour la cause palestinienne mais cela tient en particulier à mon appartenance ethnique, à l’histoire de ma famille et à mon identification à l’histoire de mon peuple, mais je peux comprendre que quelqu’un soit situé diamétralement.)

Que la cause palestinienne apparaisse plus justifiée que la cause juive (je suis personnellement très identifié avec ma famille qui a vécu en France avant la guerre et pendant la guerre, a subi antisémitisme et a dû vivre cachée, avec une réussite toute relative) je suis prêt à le comprendre : les palestiniens n’ont ni une histoire ni un sort ni une condition socio-économique faciles.

Qu’un palestinien n’apprécie pas la situation post "guerre des six jours" de 1967 (territoires occupés, même si cette situation se justifie sécuritairement en tout cas immédiatement après cette guerre) et même qu’il n’approuve pas la création d’Israël en 1948 (le palestinien ne connait pas la situation européenne, n’a pas vu la shoah, n’a pas participé à l’expulsion des juifs d’Algérie, d’Irak, n’a pas vu les pogroms polonais post shoah) je le comprends aisément,

Qu’un européen ait les mêmes opinions, je le comprends déjà moins bien.

Qu’un palestinien adhère à des mouvements pour la libération de la Palestine, je peux le comprendre aussi : les territoires occupés sont un problème. Que le citoyen européen penche aussi en faveur de cette mouvance, je le comprends encore moins bien, puisque finalement pourquoi ceci devrait-il se gérer par le terrorisme ?

Que le même palestinien finisse par préférer voter pour le hamas dans les années 2000, entre autres parce que ce dernier tient un discours de défense des intérêts individuels et prône l’amélioration des conditions de vie, je le conçois aisément. Cela s’accompagne d’une carte fondamentaliste islamiste un peu gênante, mais, fin vingtième siècle, avant la création du califat islamique, on peut craindre le phénomène mais encore trouver une justification à la dite carte.

L’européen devrait à ce stade commencer à être plus critique : il peut aisément se rendre compte d’une part que l’autorité palestinienne a sombré dans la corruption, qu’Arafat a maintenu par choix les palestiniens en condition d’éternels réfugiés, que le développement de l’islamisme n’est pas sécurisant pour lui, et pour le monde. Mais on a le droit de continuer à rester fidèle à ses choix. Si en plus on a des mentors qui ont un regard très critique sur l’existence même d’Israël, jugée en premier lieu antenne du colonialisme et de l’impérialisme, alors on devient de plus en plus critique à l’égard d’Israël, qui se développe énormément à tous points de vue. Il faut une certaine forme de cécité pour ne voir en Israël qu’une puissance colonialiste, c’est à dire pour scotomiser l’accueil et l’intégration de un million de juifs russes, de juifs éthiopiens, mais bon, on ne peut pas tout voir quand on regarde de loin.

Que le hamas arrive au pouvoir à Gaza après le désengagement d’Israël en 2005 et que cela soit par vote doit faire quand même monter le niveau d’inquiétude, surtout quand les quinze années qui suivent sont ponctuées d’échauffourées militaires, mais il y a des gens qui ont soutenu Fidel Castro, qui ont soutenu Staline encore très tard.

Par contre, que les massacres ouvertement (filmés, enregistrés et donc montrés en live à la télévision) pogromistes si ce n’est génocidaires, ayant entraîné mort de plus de 1200 personnes et destruction massive de nombreux lieux de vie en une demi-journée, continuent à bénéficier d’une sympathie internationale de la part des mêmes étudiants, personnes instruites, ouvertes sur le monde extérieur et dotées d’esprit critique, c’est déjà non uniquement étonnant, c’est révoltant.

Et quand on découvre que toute la politique de presque vingt ans de pouvoir à Gaza n’a conduit apparemment qu’à préparer la guerre, (plusieurs centaines de kilomètres de tunnels uniquement offensifs, inutilisables pour la protection de la population, population demeurée en état de grande pauvreté malgré un énorme soutien international - à ma connaissance, l’UNRWA agence onusienne de soutien aux réfugiés palestiniens est l’agence qui existe depuis le plus de temps. Qui dans le monde reste réfugié soixante-dix ans et transmet ce statut à ses enfants ? ), quand on peut savoir - il suffit de s’informer - que le territoire israélien est quotidiennement bombardé depuis le nord (hizballah), depuis le sud (hamas, djihad islamique) et depuis l’orient (houtim yéménites, iraniens) , et que le pays doit le très faible nombre de victimes civiles uniquement à tous les moyens mis en œuvre pour protéger la population (au prix du déplacement d’un très grand nombre de citoyens) durant les sept derniers mois, au prix de nombre non négligeable de jours où les écoles et lieux d’enseignement sont fermés pour raisons sécuritaires, alors si on continue à ne soutenir que la cause palestinienne, il est difficile d’y voir autre chose qu’un solide et indéracinable parti pris.

Quand on s’associe à des slogans tels que « from the river to the sea Palestine will be free », quand on acquiesce à des propos tels que « que les juifs retournent en Allemagne, en Pologne, en Algérie ( vous y croyez vraiment ? C’est vraiment une proposition qui vous paraît raisonnable ?) alors il est difficile de voir en de tels personnages autre chose que de véritables antisémites, des individus pour lesquels le seul bon juif est le juif mort, mort physiquement ou départi de toute trace de judaïsme, et en particulier celle qui donne l’attachement à la terre d’Israël. Il est temps de renoncer à cet outrageux slogan. Il n'est pas réaliste et il fait honte à ceux qui le scandent.

Aujourd’hui c’est en Israël Yom hazikaron (le jour du souvenir) durant lequel Israël honore la disparition de tous ceux qui ont payé de leur vie la concrétisation du sionisme idéologique en pays réel, et ce soir débute Yom Haatsmaout, jour de l’indépendance, jour anniversaire de la proclamation de l’existence de l’état d’Israël le 15 mai 1948, création votée à l’ONU.

Israël était alors peuplée essentiellement de réfugiés, moins d’un demi-million, et est aujourd’hui une puissance économique, scientifique et militaire dans laquelle vivent bien quelques dix millions d’habitants, juifs et arabes puisqu’Israël ne s’oppose ni à la résidence ni au culte étranger sur le territoire ( combien de juifs vivent en pays arabes ? Quelle liberté d’accès avait – et aurait - le peuple juif à ses lieux saints sous domination islamique ?).

Mis à part le fait que ceci démontre qu’il y a de la place physiquement et pour les juifs et pour les palestiniens, cela montre que les juifs n’ont pas seulement le droit à un état, ils ont la volonté durable de le développer, d’y élever leurs enfants, d’investir dans le développement, et la culture et le social.

L’état d’Israël a aujourd’hui 76 ans. Bon anniversaire ! Et 132 de ses ressortissants sont retenus prisonniers, otages, dans de terribles conditions, après avoir été kidnappés le 7 octobre. Ils seront libérés, et leurs ravisseurs paieront pour leurs crimes.

vendredi 10 mai 2024

La force de la rumeur, la faiblesse de l’évènement concret

 

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Les évènements encore en cours entre Israël et le Hamas sont accompagnés d’un retentissement mondial massif.

Il est en soi ahurissant que ces évènements volent la une non seulement de la presse mais aussi des populations estudiantines, de l’opinion des banlieues, de façon complètement disproportionnée à ce qu’ont pu recevoir quantité innombrable d’évènements, de catastrophes de bien plus grande envergure.

Le plus difficile de ce retentissement, pour le juif israélien que je suis, est bien entendu la vague d’antisémitisme qui l’accompagne, antisémitisme désormais complètement synonyme d’antisionisme. Si jusqu’à récemment on pouvait émettre une réserve quant à l’opposition au sionisme et la considérer différente de l’antisémitisme, la distinction n’est plus possible.

Pour la rue mondiale, pour le citoyen lambda, le sionisme est le pire des fléaux, pire que le colonialisme, l’impérialisme, les dictatures auxquels il n’était jusqu’alors que comparé. Le sionisme, dans l’imaginaire collectif, devient le paradigme de ce que peut faire de pire un peuple à un autre.

Comme on peut dire dans bien des cas, ça serait drôle, tellement c’est grotesque, si ce n’était pas notre histoire.

Je vais quand même prendre quelques lignes pour rappeler quelques notions de base.

Le sionisme, pour ceux qui le pratiquent, c’est à dire ceux qui associent leur judéïté à la vie en Israël, à prévoir de vivre en Israël, ou à soutenir cette idée, n’est en rien un colonialisme ou une menace contre un autre peuple. Le sionisme, pour ces gens desquels je suis, est intrinsèque au judaïsme, ce dernier étant une appartenance au peuple juif, lui-même décrit dans l’histoire biblique comme ayant évolué du niveau individu (Avraham) au niveau famille (enfants de Yaakov), au niveau de peuple, peuple qui sort d’Egypte puis reçoit la Torah dans le désert et entre en Israël, le tout annoncé encore depuis l’étape Avraham.

Le sionisme est exprimé par le peuple juif dans la prière quotidienne et dans les moments clés du calendrier (Yom Kippour, Pessah’) par la phrase vieille de deux mille ans : « l’an prochain à Jérusalem ». La Torah prévoit et préconise la vie en compagnie d’autres ethnies.

Le peuple juif n’a pas été souverain à Jérusalem entre le début du christianisme et le début du vingtième siècle, ayant été chassé puis exilé, et n’ayant pas trouvé au cours de ces presque deux mille ans l’énergie et la conjoncture qui permettaient le retour.

Ce sont tristement l’antisémitisme et la shoah (résultante on ne peut plus concrète et radicale de cet antisémitisme) qui ont fourni l’élément déclenchant de la création de l’état d’Israël, proclamé à l’ONU le 14 mai 1948.

L’état juif est donc un état souverain, aux frontières votées par la plus haute instance internationale, et même si ces frontières sont l’objet de conflits et de mouvements consécutifs aux nombreuses guerres menées contre Israël depuis lors, le pays dispose de quelques 16000 kms qui devraient ne pas être remis en question, même s’ils sont résolument insuffisants.

Or ce n’est pas le cas. Parmi les évènements de foule qui accompagnent les six derniers mois, est répété régulièrement le slogan « from the river to the sea Palestine will be free »,  qui n’est autre qu’un slogan d’appel à la non existence (qui signifierait quoi ? L’exil, l’extermination ?) des 7 à 8 millions de juifs israéliens, certains (la majorité) nés sur place, certains venus par conviction (la plus grande minorité), certains venus par force de la situation (réfugiés de la shoah, d’avoir été chassés des pays arabes suite à la proclamation de l’état), certains sauvés par Israël et amenés spécialement en opération extraordinaire (juifs de l’ancienne URSS, juifs d’Éthiopie, juifs yéménites).

On notera au passage que la plupart des habitants de ce pays y sont donc arrivés en situation de précarité majeure, et ne ressemblent en rien à une « puissance occupante, une force coloniale ». Le pays jouit aujourd’hui d’une situation extraordinaire de hauts niveaux de vie, de développement scientifique, et de puissance militaire (par la force des choses, le pays ayant été agressé depuis le jour de la décision de le créer,  le 29.11.1947, et heureusement si on regarde a posteriori et au triste présent : sans cette force militaire, au développement imposé par la menace omniprésente, Israël aurait été détruit maintes fois, la dernière en date étant l’agression iranienne par les airs du 14 avril dernier). On peut et on doit rajouter que la création de cet état a permis la résurrection de la langue de la Bible, l’hébreu, et a redonné un magistral élan à l’étude des textes juifs, caractéristique qui a toujours été centrale et propre au peuple juif mais dont l’amplitude se voit plus que décuplée ces cent dernières années.

Dans les années soixante du vingtième siècle Israël jouissait d’une excellente réputation internationale, ce mérite de la création d’un pays qui permette ainsi une telle alternative à l’exil, accompagné de tant de performances dans tant de domaines, valait à Israël l’admiration mondiale.

Qu’a provoqué un tel retournement, en 60 ans ? Retournement au bout duquel le citoyen de la rue sera plus prompt à parler d’état voyou, si ce n’est état colonisateur, si ce n’est état impérialiste, si ce n’est état criminel, si ce n’est état maudit, que d’état miracle, état modèle, état étalon ?

Qu’est-ce qui fait que sont si facilement effacées parmi l’opinion mondiale toutes ces réussites d’Israël ? Réussites et qualité de vie et de population. Qu’est-ce qui fait que le citoyen du monde lambda ne peut imaginer l’ambiance bon enfant, solidaire (bien plus en temps de paix que de guerre mais notable cependant, surtout en comparaison de la vie en Europe ou dans beaucoup de lieux dans le monde), les relations quotidiennes juifs-arabes (oui juifs-arabes, si, juifs et palestiniens, qui se côtoient sur les lieux de vie, lieux de travail et même de villégiature, et pas seulement à Haïfa ou dans les autres villes mixtes, et il y en a beaucoup), qui parait ici dominante ?

Et pourtant a eu lieu le 7 octobre, jour noir de l’histoire d’Israël, mais aussi jour noir de l’histoire palestinienne si ce n’est de l’histoire mondiale.

Et pourtant. Ce qui domine sur la scène médiatique internationale, sur la scène politique, sur la scène estudiantine, n’est pas le 7 octobre, oublié dès le lendemain.

La déléguée nationale des étudiants de France peut dire placidement sur un plateau le 25 avril 2024 « un génocide est en cours », le titre en première page de Ouest France peut être « guerre à Gaza, violences sexuelles, disparitions forcées… », et je ne parle pas de fanatiques anti sionistes comme LFI, NPA, UJFP, ou organes de presse tels Al Jazeera, mais je préfère noter le frère d’une amie résidant en France qui peut soudain dire mi-avril qu’il ignore que des soldats israéliens tombent régulièrement depuis octobre, un ami en visite chez nous peut dire début mai qu’il ignorait que des roquettes continuent de tomber presque au quotidien sur Israël (en particulier tandis que j’écris ces lignes et que se fait entendre la sirène dans le sud du pays) alors que sa mobilisation pour la situation est indéniable.

Israël vit quotidiennement au rythme des otages, kidnappés le 7 octobre parmi toutes les tranches d’âge et toutes les catégories sociales et politiques de la population, kidnappés non d’une partie d’Israël contestée mais depuis un territoire souverain, envahi ce jour du 7 octobre à fins de commettre crimes et destruction..

Israël vit quotidiennement avec plusieurs proches, très proches, encore mobilisés réservistes à l’armée (mon fils âgé de 35 ans a été mobilisé plus de 160 jours entre le 7 octobre et le 2 mai, et il n’est ni soldat d’unite d’élite ni une exception),

Les habitants des localités frontalières du nord d’Israël (lieux non contestés mais appartenant à Israël dèfinie internationalement) sont déplacés depuis octobre, vivent dans les hôtels du pays, ne peuvent se livrer à leurs occupations habituelles si elles sont locales (agriculture en particulier). Ce sont cent mille personnes.

Et Israël a été et est bombardée en permanence, au sud, au nord, sur tout son territoire lors de l’attaque iranienne (entre 300 et 600 obus, missiles, drônes…en une nuit ! rappelez-moi en quoi Israël offense/menace/agresse l’Iran). Et le petit nombre de victimes et le moyen impact matériel ne sont dûs qu’à la capacité emblématique d’Israël de développer techniquement sa défense mais aussi de veiller à ce que chaque citoyen puisse avoir où se protéger physiquement.

Et donc qu’est-ce qui démonise tellement Israël ? Ne répondez pas que c’est le nombre de morts, de victimes de l’agression militaire, tellement plus grand à Gaza qu’en Israël.

Ne répondez pas cela parce que tout organe de presse responsable vous dira que le nombre exact des victimes de Gaza ne provient que de source hamas et n’est pas vérifiable, ne saurait être fiable.

Israël n’est démonisée que dans la droite ligne de la rumeur d’Orléans, la rumeur de meurtre rituel, la rumeur de Montigny les Metz, ou ce titre de Ouest France que je relate ci-dessus.

Bien sûr que rien n’existait derrière la rumeur d’Orléans, bien sûr qu’aucun juif n’a jamais commis le moindre meurtre rituel, et comme on le lit dans le corps de l’article lamentable du torchon, il n’y a aucune attestation de viol ou de torture à imputer aux soldats israéliens depuis la création de l’état. Et s’il y a eu dérives, elles ont toujours été jugées et condamnées, par l’appareil judiciaire et par l’opinion. L’article ne fait que donner la place de choix à des craintes de développement hypothétique de la situation. Il n’existe pas en Israël de liesse populaire consécutive à massacre ou bombardements. Tout juste y en aura-t-il quand sera annoncée la mort de Sinwar.

Mais de la même manière que l’existence des chambres à gaz pourtant monstrueuse dans le concept et dans la quantité, pourtant avérée, témoignée, a pu être ou tranquillement qualifiée de « parenthèse de l’histoire » ou purement et simplement niée (et pas seulement par Faurisson, L’Iran nie officiellement, le président de l’Autorité palestinienne doit son titre de docteur à la rédaction puis la soutenance d’une thèse négationniste), les évènements du 7 octobre ont cédé la place dès le lendemain matin au lever de bouclier anti israélien, anti colonialiste, anti impérialiste, anti puissance occupante, ponctué par moult accusations qui sont une calomnie après l’autre mais qui ont plus d’impact que les faits eux-mêmes.

L’imaginaire, la rumeur, frappent plus les esprits que les faits, fussent-ils terribles dans leur ampleur, dans leur caractère exceptionnel, dans leur cruauté.

Freud questionné sur la guerre, sur la question de savoir s’il n’était pas étonné que débute la seconde guerre mondiale alors que le souvenir de la première était encore cuisant, avait répondu que le contraire l’aurait étonné.

L’être humain est capable apparemment des pires crimes (et Lévinas nous enseigne que c’est le principal objet de la Torah, que de répandre une alternative à cela dans l’humanité) ET s’en assortit fort bien par le mérite de l’amnésie, de la scotomisation, de la rationalisation, de tout l’arsenal du psychisme qui permet de « passer à autre chose » même après que se soient déroulées les pires catastrophes.

La rumeur échappe à ce phénomène…parce qu’elle est du domaine de l’imaginaire parce que l’esprit n’a été percuté par aucune scène de violence qu’il doit évacuer.

Goebbels disait « mentez, il en restera toujours quelque chose » et ce message nazi s’est bien implanté.

Puisse cette gigantesque vague d’anti-israélianisme, qui est antisionisme et qui est antisémitisme, devoir à son amplitude sa brièveté et son obsolescence rapide, de la même manière que les guerres qui menacent l’existence d’ Israël depuis sa création auront permis le développement de son exceptionnelle capacité à se protéger.

Puisse cette guerre se terminer, puissent les otages kidnappés être libérés, puissent les déplacés retourner chez eux, puissent la rumeur actuelle jouir du même sort que celle du meurtre rituel aujourd’hui caduque, puissent les Roger Waters perdre leur impact, puissent les calomniateurs recevoir les punitions qu’ils méritent, puissions-nous revenir à une vie normale et reprendre notre développement national, afin qu’il aboutisse à une cohabitation pacifique avec nos voisins.

 

 

dimanche 28 avril 2024

la sortie d'Egypte, les ossements désséchés, la conquête d'Israël et tout cette sorte de choses

 

Les juifs qui sont rattachés à la pratique savent que nous sommes sur la fin de la fête de Pessah’, qui n’est pas seulement la fête du nettoyage compulsif, de la triple interdiction liée au hametz (possession, vue et consommation) et de la consommation de matzot. Pessah’ est aussi la fête de la sortie d’Egypte, tandis qu’après les quarante ans dans le désert, cette sortie augmentée du don de la Torah, aboutit à l’entrée en Israël.

Pour ces juifs, l’entrée en Israël est inséparable du reste de l’histoire, et elle est l’aboutissement de la condition juive.

Le soir du séder, premier soir de Pessah’, on raconte la sortie d’Egypte, mais on clôt sur « l’an prochain à Jérusalem ».

Cette libération est rattachée à bon nombre de miracles (les dix plaies, le passage de la mer rouge à pied sec,et d’autres encore) et telle sont aussi les quarante ans dans le désert (la manne), et l’entrée en Israël (passage du jourdain à pied sec et conquête de Jéricho (murailles qui s’écroulent après avoir tourné autour de la ville).

Signalons au passage, à l’intention de ceux qui se scandalisent quand la notion de miracle est mentionnée autour de la shoah, ou même de notre guerre actuelle (attaque de l’Iran) du fait des six millions de morts de la shoah et des victimes du 7 octobre et de la période qui s’en est suivie, signalons que la sortie d’Egypte est précédée de 210 ans d’esclavage, s’accompagne de bon nombre de victimes, et que ceux-ci sont mentionnés en parallèle des évènements rapportés comme miracles. Il faut apparemment admettre que l’un n’empêche pas l’autre et que l’esprit humain ne saurait tout comprendre.

C’est un des thèmes de la secrion de la Bible dite des « ossements désséchés » tirée du livre de Ezechiel et qui a été lue à la synagogue comme chaque année le shabbat de Pessah’ : toute l’histoire est ponctuée de « savoir », et l’explication de cette histoire publiée ce même shabbat dans Haaretz mettait l’accent sur ce « savoir » en parallèle de notion complètement étrangère au savoir, contredite par le savoir, de résurrection des morts, d’os désséchés qui reprennent vie. Comme pour montrer par cette parabole que même dans les situations de plus complet découragement, ce n’est pas de notre savoir scientifique ou intellectuel que viendra le dénouement.

Et pour revenir aux miracles, à l’entrée en Israël, celle-ci est loin de n’être que miraculeuse. Elle est militaire, est accompagnée de bon nombre de combats si ce n’est de morts, et prend longtemps.

Mais il y a l’épisode de la ville que Yehoshua tente de conquérir juste après Jéricho, la ville de Aï. La conquête échoue. Les murailles ne tombent pas, alors qu’il pourrait bien s’être agi d’une ville bien plus petite que Jéricho, plus ancienne ville de l’humanité.

Yehoshua fait ce que nous devrions faire aujourd’hui alors que nous ne parvenons pas à venir à bout du hamas, alors que nous échouons à ramener les otages. Yehoshua passe le combat au tamis et il examine ce qui s’est ou non produit. Quand il découvre qu’un soldat a pris du butin, il comprend, gère la situation et peut continuer la conquête avec succès.

Vous croyez vraiment qu’on peut mener à bout cette guerre avec un ministre de la police chauffard ? Un individu qui n’est pas chauffard que sur la route comme il l’a prouvé vendredi dernier, il est aussi chauffard dans son comportement, depuis toujours et même depuis qu’il est ministre de la police, ce qui lui renforçe surtout le sentiment qu’il est au-dessus des lois, et nullement celui qu’il devrait montrer l’exemple.

Vous croyez qu’on peut vaincre l’ennemi avec un premier ministre menteur, profiteur, accusé de corruption et qui fait passer les intérêts de coalition avant ceux du pays ?

Tout le savoir scientifique accumulé ces années nous protège certainement, mais sachons ne pas uniquement nous appuyer sur lui.

Il est impératif de nous comporter comme le peuple juif, non uniquement forts de l’Histoire, de l’entrée en Israël après la sortie d’Egypte, mais aussi et surtout forts de la Torah qui nous impose des conduites. Religieuses comme sociales et morales.


dimanche 21 avril 2024

Netsah' Yehouda. Une présentation sommaire

 

Depuis 42 ans, c’est ã dire depuis mon arrivée en Israël, j’ai effectué une petite re-direction de mon activité professionnelle.

En France, j’avais fait mes débuts dans l’éducation. Education formelle dans les structures de la communauté juive, éducation informelle dans le cadre des éis, en étudiant en parallèle une licence de psychologue clinique.

En Israël, après avoir dirigé pendant deux ans un internat d’élèves de classes de terminale venus étudier en Israël tandis que les parents de la plupart d’entre eux vivaient en dehors d’Israël pendant que je poursuivais mes études de psychologie, je me trouvai rapidement engagé dans l’équipe de direction d’un internat, « Bet Hanna », spécialisé pour le traitement psycho-éducatif d’adolescents souffrant de lourds troubles du comportement et de l’équilibre mental, cette fois non plus en tant qu’éducateur mais en tant que psychologue clinicien.

Ces adolescents niaient pour la plupart d’entre eux leurs difficultés et ne visaient rien d’autre que d’être enfin non encore rejetés par la société.

En Israël, pays qui se bat pour sa survie depuis encore cinquante ans avant la déclaration d’indépendance, l’armée est le passeport le plus élémentaire à l’entrée dans la vie active.

Il est presque impossible de porter son regard sur l’armée israélienne avec comme références l’armée française, l’armée américaine ou toute autre armée du monde, dans lesquelles les adjudants, les officiers, les généraux paraissent appartenir à un autre monde que celui de la société civile, ont souvent été représentés comme des brutes, des individus qui sont devenus d’autant plus gradés qu’ils étaient plus têtes brûlées.

La société civile israélienne n’est composée pour ainsi dire que d’individus ayant servi trois ou plus d’années, et le résultat n’est pas une société militariste ou régie par des adjudants.

Le premier « contre-exemple » est le chef d’état major Raphaël Eytan, à qui l’armée doit la création d’une unité d’insertion de jeunes ayant grandi dans des milieux et des conditions qui les poussent à se retrouver exclus de la société.

La plupart de nos adolescents de « bet Hanna » doivent leur place dans la société aux efforts ajoutés de leur séjour de trois-quatre ans dans notre internat, puis de leur service militaire dans le cadre des « jeunes de Rafoul » comme ils sont communément nommés dans le pays (Rafoul est le diminutif de Raphaël).

Depuis maintenant six ou sept ans, j’accompagne le travail clinique d’une thérapeute employée dans le cadre du corps d’armée « netsah’ Yehouda » qui vient depuis ce matin de « béneficier » d’un privilège international : celui d’avoir été blâmé par la commission américaine de sécurité du fait des « exactions » de ses soldats.

Ce corps d’armée, créé il y a bientôt 25 ans est une autre facette du rôle social de l’armée israélienne. Ses soldats sont tous issus du milieu ultraorthodoxe, un milieu plus connu par le public international ces derniers temps que par le passé.

Ce milieu prône la non participation à la vie civile séculière, arguant que le seul circuit scolaire et professionnel acceptable pour les garçons et les hommes du milieu est l’étude de la Torah.

Du fait d’un vieil accord passé entre les représentants de cette frange de la société et le gouvernement du jeune Israël, les hommes de ce milieu bénéficient d’une exemption de service militaire tant que leur unique occupation est l’étude de la Torah.

Le corps d’armée « netsah’ Yehouda » (le mot netsah’ veut dire en hébreu « éternité » mais est l’acrostiche des mots « noar tsioni harédi » jeunesse sioniste ultraorthodoxe) a éte créé - à l’instar des « jeunes de Rafoul » pour permettre l’insertion des jeunes qui désirent s’insérer dans la société israélienne, malgré leur naissance et leur éducation en milieu ultraorthodoxe.

Ces jeunes sont pour beaucoup d’entre eux rejetés par leur milieu de provenance, par leur famille, bénéficient de ce fait du statut de « soldat isolé » durant leur service.

Ils font un service de deux ans précédé et suivi de périodes dans le cadre de structures scolaires et sociales les préparant à la vie civile active.

Accompagner une thérapeute affectée au suivi psychologique des soldats de cette unité n’est pas très différent de l’accompagnement des adolescents de Bet Hanna…à la différence que ne se trouvent chez les jeunes de Rafoul que des cas sociaux, alors que se trouvent dans Netsah’ Yehouda tant des individus sains que des individus en marge de la société, blessés du rejet dont ils font l’objet.

Il est bien clair à mes yeux d’israélien resté en contact avec le monde européen que la sanction que cette unité vient de subir est beaucoup plus politique que fondée sur la réalité, mais que la tendance européenne est d’être très affectée par les images d’une ville de Gaza en ruines et tombe très facilement dans une acceptation d'une éventuelle tendance militaire israélienne (armée d'occupation...) à la cruauté, aux exactions, si ce n'est au génocide.

Les soldats de Netsah’ Yehouda sont stationnés dans la Judée Samarie, ou « territoires occupés », ou « contestés » et ne sont nullement plus têtes brûlées que l’ensemble de l’armée israélienne, et nullement plus génocidaires que la société israélienne…

Les soldats de netsah’ Yehouda sont un des multiples pans de l’activité sioniste des cent dernières années dont le centre est la mise en harmonie d’un peuple reconstitué après deux mille ans d’exil.
Cette activité est en oeuvre tant au plan des multiples provenances géographiques (juifs issus des pays d’Europe, d’Afrique du nord, d’orient, d’Afrique, d’Amérique) qu’à celui des rattachements à la pratique du judaïsme (juifs libéraux, ultraorthodoxes, sionistes nationalistes, laïcs) réunies en Israël

Ces soldats sont un peu un symbole de la difficulté à former cette harmonie. En clair, ils viennent d’être « vendus » (pour ne pas dire sacrifiés) à la vindicte internationale contre la "méchante" armée israélienne qui "extermine" les gentils enfants de Gaza.

Puisse la société israélienne surmonter le cauchemar dans lequel elle est plongée depuis le 7 octobre, qui durera tant que les otages restent aux mains des bourreaux du hamas, et qui occulte aux yeux du monde extérieur les multiples impressionnantes et positives facettes de son état, au plan social, au plan humain, au plan culturel, au plan artistique, au plan scientifique, et d’autres encore.

Je continue quant à moi à trouver  satisfaction et rétribution à accompagner les pans positifs du travail effectué ici avec une population dans son ensemble extraordinairement bien portante. 

mardi 9 avril 2024

vendredi 29 mars 2024

La presse, le monde, ses habitants...

 

Lire la presse et y découvrir, exception, un article où les déclarations des politiques ou des humanitaires ne sont pas qu’empoisonnements, par exemple ce billet de Jean Quatremer dans Libération il y a deux jours.

Mais il fait plutôt office d’exception qui confirme la règle que signe que l’information peut montrer un éventail.

Que peut un tel billet contre un éditorial du Monde (le Monde ou l’immonde ?) où on peut lire que Tsahal a repris ses manoeuvres dans l’hôpital Shifa, d’où émane une presque directe condamnation : « Ils recommencent à s’attaquer aux hôpitaux ! » dit-on à peu près automatiquement dans les chaumières.

Pourquoi ne serait-il pas écrit pour décrire le même item : « Tsahal contraint à ré-intervenir dans Shifa où le hamas a aussitôt réinstallé tout son artifice guerrier (munitions, bureaux, combattants dissimulés parmi les malades et les salles de soins voire d’opération » ? Et pourquoi les chiffres abracadabrants du nombre de terroristes trouvés (éliminés + arrêtés), de la quantité d’armes trouvées ne sont-ils pas repris et publiés ?

Que peut un billet de Libé, petit (même si un peu grand) journal français face à la déclaration de la soi -disant impartiale déléguée de l’ONU aux affaires palestiniennes (dont les accointances palestiniennes ne sont que secret de polichinelle) selon laquelle « de nombreux éléments attestent d’action génocidaire de la part d’Israël à Gaza ?

C’est l’édito du Monde qui se termine sur le fait (marginal probablement) que les palestiniens seraient aujourd ‘hui 6,5 millions. Alors qu’ils étaient 500 000 il y a 75 ans ! Comme génocide, on a déjà fait mieux !

Mais le citoyen lambda, plus abondamment abreuvé d’éditos et de déclarations internationales, plus facilement sensibilisé par les photos d’enfants en guenilles et en quête de pain que par la vague conscience (depuis longtemps effacée - à dessein ?) des massacres du 7 octobre, des bombardements innombrables, du déplacement massif de populations, de très nombreux morts et blessés parmi la population de soldats, soldates et réservistes, est bien plus facilement porté à condamner Israël, quand ce n’est pas à reprendre les slogans qui ne sont pas moins qu’appels à sa disparition.

La vague d’antisémitisme générée par cette guerre (la plus longue depuis la création de l’état) est sans précédent. Sans précédent si on la met en présence de cette situation d’un Israël non agresseur mais agressé.

Il n’est apparemment pas convaincant de rappeler qu’Israël n’a pas cherché cette guerre, qu’Israël n’occupe plus Gaza depuis 2005, que le « blocus » ne concerne que les armes (blocus d’ailleurs plus inefficace que toute passoire). Pour la propagande pro-palestinienne, soutenue par de grands noms intellectuels et politiques, le 7 octobre n’a été rien d’autre qu’un mouvement spontané de réaction populaire à l’oppression.

L’opinion qui croit ce mensonge oublie soigneusement de demander comment la population gazaouite est-elle encore affamée alors qu’un gouvernement assisté d’énormes fonds internationaux est aux commandes sur le territoire depuis près de vingt ans, comment n’est-elle pas protégée alors qu’ont été creusés plusieurs centaines de kilomètres de tunnels, plus quelques « détails » comme par exemple que c’est Israël qui a construit l’hôpital Shifa entre autres…

Ceci ne conduirait-il pas directement à conclure que c’est d’antisémitisme qu’il s’agit bel et bien ?

Comment comprendre autrement la singulière absence de condamnation générale du hamas de ce qu’est la situation de Gaza, situation de pauvreté, situation d’absence de protection des civils, situation de tirs sur pays souverains depuis écoles, agences UNRWA et hôpitaux ?

Comment supporter ce doigt accusateur contre un pays qui se bat pour retrouver 134 personnes ayant été kidnappées depuis leur maison, leur territoire souverain, ayant été depuis honteusement retenues prisonnières et vraisemblablement maltraitées quand ce n’est pas abusées sexuellement, quand ce n’est pas exécutées ?

Comment comprendre cet acharnement tellement sélectif, tellement incomparable au mode de couverture médiatique dont jouissent d’autres contextes mondiaux (résolutions à l’ONU, condamnations, plaintes à La Haye sont incomparablement plus nombreuses contre Israël que contre n’importe quel autre pays au monde. Combien de condamnations et de plaintes relatives aux tuttsis ? Relatives à la guerre en Syrie ? Relatives à l’invasion russe en Ukraine ? Relatives aux mesures turques contre les kurdes, et à Chypre, relatives aux emprisonnements en Chine et la liste d’exemples est interminable) ?

Comment comprendre le si mineur concert de critiques à l’égard du sort dévolu aux palestiniens depuis un siècle ? L’intérêt pour leur situation est réduit aux condamnations à l’encontre des implantations mais celles-ci sont-elles au centre de ce qui devrait être résolu ? 
Pourquoi devraient-ils être encore des réfugiés ? Pourquoi avec les sommes d’argent collectées, versées, la population de Gaza devrait-elle être restée si démunie, si vulnérable ? Qui pointe un quelconque doigt accusateur de cette situation à l’encontre de leurs dirigeants ? À l’encontre de l’UNRWA ? À l’encontre des pays arabes ?

Comment comprendre que ce concert accusateur contre Israël vient prendre toute la place et avoir complètement fait disparaître d’autres éléments tellement plus majeurs, plus frappants, comme par exemple combien Israël, ce pays né ex nihilo s’est non seulement développé en nombre mais aussi en qualité de vie ainsi qu’aux plans scientifique, médical, de percée technologique, moral, combien ce pays a fait renaître une des plus anciennes langues de l’humanité (quand j’étais enfant l’hébreu était classée parmi les langues mortes), combien l’étude de la Torah, du talmud, de l’ensemble des textes de la tradition y est intensive, prolifique, combien s’y réalise un mixage ethnique et culturel qui n’a son pareil nulle part ailleurs dans le monde ?

Enfin, comment semble encore et encore se reproduire l’inversion des faits ? L’armée israélienne porte le nom d’« armée de défense d’Israël » et elle est accusée au quotidien de ses agressions, même quand elles sont défensives le plus clairement comme par exemple dans la situation actuelle d’une guerre déclenchée par une invasion meurtrière depuis le territoire gazaoui. C’est Israël qui est soupçonnée à voix haute et répétitive d’action génocidaire alors que c’est cette attaque du 7 octobre qui l’était ouvertement, alors que la barbarie et la façon dont ses perpétrateurs s’en sont vantés étaient choquantes à tous points de vue, et alors que personne en Israël ne se vante de tels actes, c’est une supposée barbarie israélienne qui est sur le banc des accusés à la haute cour internationale de justice. Alors que les viols du 7 octobre ont pratiquement été relayés vers le monde entier par les coupables eux-mêmes et en direct, alors que les témoignages directs ont été entendus, il a fallu que des voix (y compris soi-disant féministes) expriment leurs doutes sur la véracité de ces faits, puis que soient colportés des bruits comme quoi les soldats israéliens auraient eux commis de telles actions…

Il y a autour de ce triste théâtre plusieurs catégories de protagonistes. Il y a les coupables, les victimes, les soldats, les autorités civiles et militaires nationales et internationales. Il y a aussi les médias, et il y a les prédicateurs, les engagés de diverses sortes.

Si les coupables le sont ou non, si les victimes le sont ou non c’est l’affaire de la justice. Les autorités doivent répondre de ceux qui leur sont subordonnés, mais il est clair que leurs intérêts sont menacés par de tels faits. Les médias et les engagés eux ne sont menacés par rien et cherchent à soutenir un camp et enfoncer l’autre.

Et on ne peut s’empêcher de s’interroger sur ce qu’avalise le monde entier depuis au moins 76 ans, c’est à dire depuis la création (votée à l’ONU) de l’état d’Israël : le monde qui a mis en place l’UNRWA, c’est à dire un organe qui a vocation de s’occuper des « réfugiés palestiniens », de père en fils, c’est à dire, en fait, jusqu’à ce qu’aura disparu l’état d’Israël, un organe dans les écoles duquel on enseigne une carte du monde dans laquelle le mot Israël n’apparaît pas, une histoire du monde dans laquelle la shoah n’est pas mentionnée, au contraire de la bravoure des combattants palestiniens tuant le soldat sioniste, ce monde est opposé à l’existence même d’un état juif.

Et les meilleurs représentants, les plus militants, de ce point de vue sont ceux que l’on appelle aujourd’hui islamo-gauchistes, et les plus militants de cette frange politique sont des juifs. Ces gens sont ceux qui ne voient aucun antisémitisme dans l’attaque du 7 octobre, ces gens sont ceux qui participent à la rectification de l’histoire encore avant que les canons ne se soient tus, ceux pour lesquels Israël est l’agresseur, Israël s’attaque aux écoles et aux hôpitaux, Israël affame la population de Gaza, Israël bombarde la population de Gaza, qui, la pauvre n’a nulle part où se protéger… quand les milliards qui ont été versés n’ont jamais eu d’autre utilisation que la préparation de la guerre afin de détruire l’état d’Israël, et quand ces milliards ont entre autres été investis dans la construction de kilomètres de souterrains.

Peut-être est-il temps que de tels articles cessent d’être des exceptions ? peut-être est-il temps que se fassent mieux entendre les voix de ceux qui pensent autrement la réalité et l’avenir ? Peut-être est-il temps que le rôle des médias (re)devienne un rôle d’information permettant l’ouverture des yeux du monde de ses lecteurs, auditeurs et spectateurs…

 

vendredi 22 mars 2024

En ces temps de fête de Pourim

 

Les appels répétés à l’arrêt de la violence sont autant ineptes que les accusations de génocide et d’apartheid proférées à l’encontre d’Israël.

Israël est aux prises avec un monstre qui appelle ouvertement non à son retrait de territoires conquis par la guerre, mais à sa disparition. Les manifestants qui reprennent le slogan « Palestine will be free from the river to the sea » soutiennent cette volonté antisémite, et celle-ci est bel et bien génocidaire.

Même si la question des territoires peut être centrale aux yeux des légalistes européens et américains, la seule légitime réponse à ces appels et à l’état d’esprit qu’ils entretiennent est la création de nouveaux lieux de vie israéliens sur tout le territoire.

Ces appels aveugles à la paix (aux relents de slogans hippies des années soixante) sont intolérables et impardonnables parce qu’ils sont exonération de la barbarie du hamas d’une part, et scotomisation de la double question des otages et de la population déplacée et visée sur le territoire souverain israélien d’autre part.

La guerre ne continue pas tant pour éliminer le hamas que pour ramener les captifs enlevés et retenus prisonniers dans des conditions insoutenables à la maison.

Ceux qui les ont enlevés, qui les maintiennent otages quelque soit leur sexe, leur âge, leur condition physique ou civile, et qui sont ceux qui ont créé un réseau de tunnels à seuls fins de combat, sans aucune intention de pouvoir un jour les utiliser pour protéger la population, sont ceux qui utilisent encore et encore hôpitaux et écoles à des fins militaires, sont ceux qui ont maintenu la population de Gaza en état de réfugiés affamés pendant un demi-siècle, tandis que la communauté internationale versait d’incommensurables sommes d’argent, et sont les seuls responsables de la destruction, de la faim et de la mortalité aujourd’hui à Gaza.

L’Europe et l’Amérique des bien-pensants n’auront pas d’audience en Israël tant que ce message n’aura pas été exprimé haut et fort et sans ambiguïté.

Cette absence de déclarations en ce sens est justification de l’antisémitisme.

N’en déplaise à Judith Buttler et au titre d’intellectuelle la plus influente du monde actuel qui lui est décerné , l’attaque du 7 octobre n’est ni une réaction, ni une attaque armée d’une entité contre une autre, mais un pogrom dans la tradition des pogroms russes et polonais, de celui de Jedwabne et de ses 1600 juifs brûlés dans le silo, celui de Kiev, celui de Kielce, et celui de Hevron en 1929. Ces actes ne sont nullement résistance mais actes de haine antisémite, proclamée à voix haute dans le slogan « will be free… ».

Cette attaque n’était rien d’autre qu’une explosion de haine préméditée et orchestrée (et non qu’une quelconque cocotte-minute de réaction populaire et spontanée comme le dit tristement Michel Warchawski), de haine antisémite indicernée, de barbarie, une attaque non sur les territoires soi-disant conflictuels parce que conquis par la guerre mais sur la terre d’Israël civilement et officiellement attribuée au peuple juif. Cette attaque est une attaque contre le peuple juif, contre son existence, et la seule réponse légitime est l’expression de son existence, que sont la présence sur la terre et le combat pour la vie humaine, en l’occurence, la libération et le retour des otages.

Ce pogrom du 7 octobre, le fait que la souveraineté d’Israël ait été violée ce jour-là et depuis lors par les bombardements innombrables du hamas et du djihad islamique au sud, du hezbollah au nord, des houtim yéménites, le fait que des dizaines de milliers de citoyens en Israël sont déplacés, sont tenus à calculer leur proximité à l’abri le plus proche depuis cinq mois, sont des faits sinon complètement oubliés, au moins négligés et ramenés au rang de détails de l’histoire, et ceci participe d’un antisionisme répandu, paravent d’un antisémitisme qui accueille avec bienveillance l’interdiction au peuple juif d’avoir sa propre terre.

La fête de Pourim fêtée ces jours-ci en Israël et par les juifs du monde entier ne commémore pas un évènement contre le peuple juif dans son ensemble mais un événement paradigmatique de la haine contre le juif, même s’il ne s’adressait concrètement qu’aux juifs du royaume de Perse.

La fête de Pourim est la commémoration du jeûne puis de l’action armée des juifs contre leurs persécuteurs.

Le peuple juif, régulièrement considéré comme peuple du livre devrait non être combattu, persécuté et menacé de disparition mais vu comme ce qu’il est, réellement et potentiellement : le peuple porteur du message par excellence d’humanité, d’éthique et de progrès de l’humanité entière, le peuple véhicule de la Bible et de l’étude et l’actualisation constantes de ses textes.

 

dimanche 25 février 2024

Réflexions après bientôt cinq mois de guerre.

 



La guerre a donc commencé par la barbarie et nous a surpris un jour de fête et en phase de veille de reprise de nos affrontements internes gauche-droite.

Combien cette tension intra israélienne a-t-elle été responsable des évènements, en ayant affaibli l’efficacité des services de renseignement et notre vigilance, et en ayant donné au hamas illusion de suffisante faiblesse israélienne ? Les enquêtes répondront à ces questions.

La réaction le jour du 7 octobre a été encore sous le signe de la surprise et sont tombés grand nombre d’innocents, de la double faute de la surprise et de la lenteur à la mise en route.

Suite à cela, la capacité du peuple a été impressionnante, par le nombre de réservistes qui ont répondu ou même devancé l’appel (quelques 130%), et par le vaste mouvement de volontariat, bénévolat, solidarité, reléguant le clivage gauche-droite à l’arrière-plan, qui se poursuit encore aujourd’hui, auquel s’est ajoutée une mobilisation des juifs (et quelques non-juifs). de nombreux pays qui sont venus ici en particulier faire de la cueillette et du volontariat en hôpital.

En parallèle, l’opération militaire s’est petit à petit développée mais a suscité très vite la mise aux oubliettes de la barbarie, avec dénis et doutes au sujet de la barbarie sexuelle, et de plus en plus fort le concert des nations pour dénoncer cette opération militaire réactive, sous prétextes indigestes (et injustifiés) de disproportion et de génocide.

Les premiers à avoir usé du terme génocide sont l’autorité palestinienne, abondamment suivis par la gauche et extrême gauche (islamo gauchiste) européenne et américaine, et aussi par les appels de plus en plus répétitifs si ce n’est menaçants à cessez-le-feu et sortie de l’armée de Gaza « avant tout ».

Les palestiniens bien entendu alimentant ce feu de ce concert aux sons de condamnation de « l’occupation », de « la violence » et de « l’apartheid ». Autant de termes qui sont indigestes (parce qu’injustifiés et parce que scandaleux) à l’israélien que je suis, en ayant bien la conviction d’être représentatif de la majorité des citoyens du pays.

Israël n’occupe pas Gaza depuis presque vingt ans. Israël et l’Egypte régulent (ont échoué à réguler s’avère-t-il depuis le 7 octobre) les subsides alloués aux pauvres habitants de la bande de Gaza, et le concert international qui appelle cette régulation « blocus » et « prison à ciel ouvert » n’accuse qu’Israël (et non l’Egypte) de cette situation, dont il se dévoile a posteriori combien elle était impérative (et aurait dû être encore plus contrôlée) tant le hamas a détourné tout ce qui était destiné à la population à des fins guerrières et meurtrières et génocidaires uniquement.

Le concert se poursuit. Il faudrait interrompre au plus vite l’opération militaire, qui menace la situation sanitaire, qui est génocidaire, qui parait odieuse parce que guerrière aux bien-pensants du monde occidental aux yeux de qui rien n’est plus condamnable que la violence et la guerre, peu importent les situations sur le terrain.

Et précisément qu’avons-nous aujourd’hui sur le terrain ? Nous avons encore134 otages (dont il est bien clair qu’une partie n’est plus en vie - peut-être une grande partie…? ), et l’arsenal militaire du hamas qui n’est pas du tout neutralisé (tunnels, armement et munitions). Nous avons affaire à une conviction internationale grandissante que les israéliens mènent et souhaitent une politique d’apartheid, refusant de donner des droits citoyens égaux aux arabes et aux juifs.

Et surtout se pose et se re-pose la difficile question du langage à tenir face au monde palestinien et arabe.

L’extrême-droite israélienne (Ben Gvir, Smotritch, Struck comme principaux porte-voix…entre autres de Natanyahou) martèle encore et encore qu’il faut plus de force, plus de rigueur dans la politique et dans les réactions, arguant surtout que le langage du dialogue et de la non-violence ne sont interprétés que comme de la faiblesse par les palestiniens. Je ne considère en fait ces personnages non comme représentatifs de ce qui s’appelle en Europe extrême droite, dans la mesure où il ne s’agit pas de xénophobes libéraux purs et durs, identifiés à une idéologie fasciste de base, mais comme sionisto-centrés, l’histoire du sionisme et de la présence juive sur cette terre passant à leurs yeux comme prioritaire à tout.

Pour ces faucons, notre présence est contestée ici par principe par les palestiniens et la gauche islamo gauchistes, qui ne nous considèrent que comme des colonialistes, ambassadeurs de l’impérialisme américain, qui refusent d’accorder le moindre crédit au sionisme, et le seul langage que nous devons tenir est celui de l’assurance accompagnée de vigueur.

D’une part je ne me sens pas m’associer à un discours aussi réductif de l’interlocuteur, « qui ne comprendrait que le langage de la force », ni idéologiquement ni dans un regard sur le long terme (que cultive-t-on chez une population avec la force et la crainte si ce n’est l’hostilité, la haine et le désir de revanche?).

D’autre part, force nous est de faire un bilan au moins provisoire : nous avons été bernés par le hamas (qui n’a mené aucune politique de construction, de développement, mais qui s’est entièrement et uniquement voué à chercher comment nous supprimer de la carte, considérant que nous sommes illégitimes autant à Tel Aviv que dans les territoires occupés), et nous constatons qu’ils ne sont que l’à peine exagération de ce que pense aussi la direction de l’autorité palestinienne. Nous avons été trahis par la soi-disant force pacifiste intermédiaire et neutre (l’UNRWA dont nous disions souvent mais sans vraiment agir pour rétablir qu’ils étaient franchement et au service des palestiniens et cherchant à maintenir une situation de population en détresse plutôt qu’à faire passer des réfugiés au stade de citoyens tournés vers le développement). Le message éducatif (comme maintes et maintes découvertes et témoignages l’ont mis clairement à la face du monde) propagé chez les enfants palestiniens est uniformément un message de haine, nullement un message de construction, en triste miroir de ce qu’est le message principal adressé aux enfants israéliens, message parfois trop univoque mais non fondé sur la haine de l’autre.

Et c’est principalement ce sujet du message qui doit dicter la conduite à adopter pour l’avenir.

Il ne peut être attendu des israéliens qu’ils soient unanimes sur un message occidental laïque.

La composante religieuse est ici partie prenante. Les israéliens ne doivent pas être considérés comme une nation européenne laïque, au sein de laquelle la composante biblique est uniquement affaire de culte.

Les israéliens n’ont pas un pays en unique compensation à la shoah, et afin qu’ils soient protégés. Le mouvement sioniste est bien antérieur à la shoah et est la continuité du message juif plurimillénaire selon lequel cette terre est celle du peuple juif.

Les tristes évènements du 7 octobre 2023 sont venus illustrer et rappeler qu’Israël est le lieu au monde où la vie des juifs est le plus en danger. Et pourtant le consensus israélien est que « nous n’avons pas d’autre terre » et c’est un consensus enraciné dans le texte biblique et dans l’histoire juive.

La conduite et la politique à adopter doivent prendre cet élément en compte, il en résulte par exemple que le peuple continuera probablement à donner la préférence à un gouvernement qui fera une place à cette composante plutôt qu’à un gouvernement nourri surtout aux valeurs occidentales modernes.

Cette composante biblico-religieuse est aussi aux sources de l’opposition arabe à notre présence et surtout à notre souveraineté. Il faudra obtenir gain de cause mais l’argument ne saurait n’être que militaire parce que tel quel il ne sème que la révolte et l’opposition et la situation qui en résulte n’est que provisoire « jusqu’à la prochaine guerre », comme a tenté de le réaliser le 7 octobre.

Nous devons exercer notre souveraineté sans concessions. Nous devons agir en fonction de la Torah, qui nous dit que cette terre est la nôtre, mais qui n’exige pas moins de nous toute une conduite.

À nous de donner aux non-juifs qui résident parmi nous le meilleur statut possible, en fonction de leurs intentions, d’un consensus qui doit s’établir avec nous.

L’UNWRA et le hamas se sont de mon point de vue totalement et définitivement disqualifiés pour l’après cette guerre, et le système éducatif des palestiniens doit figurer au même plan que les résolutions concernant leur armement. Les évènements du 7 octobre imposent que Gaza soit non dirigée par le hamas, non protégée par l’UNRWA et aussi démilitarisée et que le message éducatif y soit profondément modifié.

Les palestiniens doivent ne pas conserver de génération en génération le statut de damnés de la terre-réfugiés, ils doivent bâtir leur identité nationale et construire des tunnels s’ils aiment ça, mais pour y faire un métro et non pour y dissimuler un arsenal.

 

Le monde occidental épris de non-violence est prié d’accorder un peu plus d’attention à cette situation de 134 otages femmes, enfants, malades et personnes âgées, et à ce que symbolise le fait que le pays dans sa grande majorité vit à ce rythme. Ceci afin de mettre une sourdine à cet appel compulsif à la paix.

Les israéliens doivent maintenir le sionisme en vie (au cours des vingt dernières années le spectre du post-sionisme a été maintes et maintes fois brandi) de manière à conserver à ce pays une identité juive avant occidentale, mais le spectre du fondamentalisme doit aussi être le signe de l’axe non fondamentaliste qu’il convient de conserver.

Il faudra probablement du temps avant que puisse se recréer un dialogue israélo-palestinien (il faudra en préalable entendre suffisamment de voix qui expriment leur désaveu des évènements du 7 octobre, voix absentes jusqu’ici) mais il est impératif (et primordial) de ne pas retomber dans ce clivage intra-israélien…qui parait pourtant loin de s’atténuer.

 

jeudi 18 janvier 2024

Israël, Palestine, les durs écueils de la naissance, de la reconnaissance, du déni et du soutien

 

Alors qu’aucune sentence n’est encore prononcée, alors que ce procès intenté contre l’état d’Israël à La Haye fait encore se révolter la plupart des citoyens du pays et des juifs du monde entier, un article publié cette semaine dans ynet fait plus qu’afficher de l’optimisme, il célèbre l’événement.

Professeur Yuval Elbashan (professeur de droit et journaliste) souligne en quoi la participation du juge Aaron Barak à cette séance est en fait une victoire.

Une victoire pour l’individu dont la prestance est internationale, lui qui fut président de la haute cour de justice d’Israël, lui qui, bien qu’ayant été décrié par la droite pendant toute l’année 2023, à été désigné par le même gouvernement de droite pour représenter et défendre Israël, lui qui peut ainsi comme le décrit Elbashan, rendre aujourd’hui la pareille de la situation qu’il a lui-même vécue quand ce sont les soldats de la brigade juive qui vinrent le sauver, enfant rescapé des camps nazis, en 1945.

Il est celui qui va aujourd’hui en retour sauver ses frères juifs et israéliens, par son intervention, dans la décision que prendra peut-être finalement ce tribunal, mais encore avant par sa présence, par sa stature, par sa renommée internationalement reconnue.

Bravo à Elbashan, comme on le souligne dans le talmud,
איזהו חכם הרואה את הנולד le sage décèle le tout début des phénomènes (tamid 32, 1), bravo de savoir ainsi déceler le positif, si ce n’est le glorieux, d’entre les odeurs nauséabondes qui accompagnent ce procès.

Comme l’ont souligné les titres de la presse israélienne, comme l’ont remarqué et fait heureusement remarquer bien des commentateurs de par le monde, à peine trois mois après avoir essuyé les effets d’une barbarie que le monde aurait pu croire disparue, une barbarie ouvertement et objectivement assassine et génocidaire, encore avant que les effets annexes, les otages, n’aient été ramenés à la maison, encore avant que le monde ait réussi à leur faire distribuer des médicaments, c’est la victime qui est trainée devant la justice internationale pour génocide.

Bravo à Elbashan pour avoir su dépasser ce niveau d’offuscation qui submergeait tous et toutes pour voir en quoi cette guerre qui nous a été imposée, qui est déjà la plus longue d’Israël, qui est bel et bien une seconde guerre d’indépendance, une guerre pour le droit à exister, va en fin de compte profiter à Israël.

Le peuple d’Israël a déjà réussi par son niveau de réactivité, par la réunification devant l’ennemi de ses parties clivées, par l’esprit de solidarité qui s’est manifesté, à s’élever, à justifier les éloges qu’il mérite déjà de recevoir, pour la façon dont ce combat aura été mené.

On aimerait pouvoir déceler quelque chose de similaire ne serait-ce que sous une forme embryonnaire, au sein de la nation de ceux qui se sont ainsi répandus le 7 octobre sur les kibboutzim israéliens.

On aimerait pouvoir entendre émanant d’eux autre chose non seulement que de la haine, mais aussi que de la bassesse. Peuple dont les fanions ont été un simulacre de dirigeants politiques, avec un Arafat déguisé en soldat révolutionnaire, veillant à maintenir soigneusement en place la condition de misérable du peuple qu’il prétendait défendre, en ne leur developpant aucune structure, aucun bourgeon d’autonomie, tandis qu’ayant vraisemblablement détourné les fonds du soutien international vers ses propres poches il finissait sa vie multi millionnaire. Lui succédait un négationniste de la shoah diplomé, Abou Mazen, qui ne sut faire beaucoup plus que perpétrer le message de la haine et se construire un palais pharaonesque, perdant à Gaza la souveraineté au profit de la formation terroriste la plus vile, le monstre le plus primaire qu’ait créé le monde moderne. Le hamas, une formation qui sut consacrer des millions à la construction d’un gigantesque réseau souterrain dont pas une parcelle ne sert à la protection de la population prétendument affamée « par le blocus israélien », tandis que ses dirigeants voyagent de par le monde en jets privés de palace en palace, une formation qui sut faire renaître de leurs cendres les plus anciens et mythiques actes des barbares du monde abtique.

Le peuple palestinien (s’il existe) n’a-t-il rien de mieux à développer, à montrer, à atteindre ? Quand saura-t-il, lui et ses misérables avocats-conseil, avancer et protéger, et promouvoir le peuple dont ils se prétendent les défenseurs ? Eux qui savent surout les utiliser comme boucliers humains et comme signe de leur prétendue misère ?

On est en droit de se demander, au vu du si bas niveau (culturel, intellectuel, scientifique, économique) attteint par ses populations du vingt et unième siècle si, comme l’affirment certains, une hypothétique suprémacie islamique est vraiment en édification ou si n’est pas juste en train de se poursuivre, sous couvert de pseudo volontés de développement si ce n’est de débordement culturel, une corruption utilisée par quelques opportunistes grâce à laquelle ils s’érigent des palais tout en utilisant cyniquement et sempiternellement leurs pseudos populaces à leur enrichissement personnel tout en veillant soigneusement à les maintenir dans le caniveau.

Et qui sont ces pathétiques manifestants-défenseurs de la rue de la prétendue cause palestinienne sinon les dindons de toute cette farce ?

Tout ceci dépeint en fin de compte une situation d’otages. Malheureusement il n’est plus d’actualité ni de décence d’utiliser le concept au sens figuré…il y a eu trop d’otages, ont été exécutés au sens propre trop d’otages, il reste aujourd’hui plus de 120 otages au sens propre, et ils resteront le moteur de cette guerre tant que leur retour ne se sera pas opéré.

Alors, il sera peut-être possible de revenir à une utilisation du terme au sens figuré, de manière à décrire et fustiger les défenseurs sus-cités mais aussi les nations qui prennent fait et cause pour eux. Tous sont dupes, otages (sauf quand ils choisissent de se faire complices, parfois subventionnés pour agir comme tels) d’une gigantesque manipulation, une des plus grandes de l’histoire contemporaine.