On nous marque dans
les sites météorologiques locaux que la précédente similaire remonte à 1878. En
février 1950, la situation avait été semblable, mais c'était fėvrier, une
pėriode de l'année où il est courant de voir de la neige à Jérusalem. C'est
vrai que ce qui n'avait pas été courant cette année-là, c'est qu'à Yafo il y
avait eu de la neige. Cette année, le sinaï en a reçu, ainsi que la banlieue du
caire, mais pas la côte d'Israël.
Cette année, l'extraordinaire est principalement que
l'on est encore avant la mi-décembre. Moi qui ne suis que depuis 32 ans à
Jérusalem, n'ai jamais vu de neige avant le 31 décembre.
Sont tombés à Jérusalem 250 mm d'eau en quatre
jours, qui sont le double de ce qui tombe en général sur tout le mois de décembre,
qui sont presque la moitié de ce que la ville reçoit en un an, qui sont le
record de tout le pays pour cette tempête.
Dès jeudi se sont produites les premières
coupures de courant. Certains n'en ont pas eu du tout, certains en ont eu des
courtes, certains sont sans electricité depuis jeudi. C'est le cas de
l'internat où je travaille, qui est à Abou Gosh, et où le village entier est
resté très longtemps sans electricité, mais vu qu'y habitent 100 enfants et
quelques trente adultes, l'armée est venu rajouter quelques générateurs,
et il y a à manger et même un peu de chauffage.
A la maison, nous avons eu 7 heures de coupure
vendredi, pendant lesquelles la tension est montée ici, du fait que shabbat
aprochait, du fait que l'on voyait que le plus dur était encore à advenir, du
fait que nous avons un sous-sol protégé d'inondations par des
pompes....électriques.
Heureusement Marianne, plus prévoyante et
avisée que moi, avait réussi jeudi après-midi à louer un gėnérateur. Un
générateur, qui permet de brancher sur lui les deux pompes, mais au prix de
bruit énorme, d'émission de gaz d'échappements...on l'a quand même utilisé
deux-trois fois vendredi après-midi avant qu'à notre énorme soulagement,
l'électricité ne soit revenue, à 19:00.
C'était le début d'un shabbat assez
désagréable du point de vue climatique, gris foncé, chutes intermittente de
pluies et de neige, ou de "graupel", mais avec chauffage central,
chile con carne cuisiné par notre soldate végétarienne de fille, et ambiance
familiale chaleureuse, ajoutée d'un repas chez des grands parents bien chauffés
et en état tout à fait honorable.
La présence à la synagogue était remarquable,
avec au programme un superbe dvar Torah, d'un de la communauté que la coupure
d'élétricité chez lui avait contrain à passer shabbat à une heure de marche,
qu'il avait fait bravement à 7:00 du matin.
Puis, le chauffe eau a cru de son devoir de
faire sauter le courant de toute la maison. Il faut dire que comme à peu près
tout à Jérusalem, il est sur le toît, installé pratiquement sans protection, et
certainement pas pour tenir des conditions de tempête et de pareil enneigement.
Heureusement, il est possible de faire alors monter sur le toît notre
éléctricien de fils, assisté de son frère, qui diagnostiquent rapidement la panne
et trouvent la solution qui permet à toute la famille de se doucher.
Donc, au final, même en ce dimanche où les
rues restent couvertes de verglas quatre heures après l'apparition du soleil,
la situation est au total très bonne.
L'architecte a apparemment prévu très
correctement l'équipement de la maison, s'il tient des situations d'une fois
tous les 60 ans, et qu'il en soit ici officiellement loué.
Les pompes ont encore du travail : celle
affectée à l'évacuation du jardin a encore à se préparer à la fonte des trente
cms de neige qui recouvrent le jardin, et donc à devoir rester en état de
marche pour la semaine à venir. Celle liée au niveau du nahal refaïm enterré
sous toute la rue Emek Refaïm et notre rue qui est sa prolongation, devra
peut-être aussi se remettre en route, mais elle est apparemment sollicitée
surtout au moment où la pluie tombe, ce qui parait ne pas être au programme au
moins des trois jours à venir.
Et pour la suite ? L'hiver est encore devant
nous. Et il est prévu d'être long puisque l'année est embolismique, mais fort
de cette expérience, restons avec bon espoir que la prochaine tempête ou fin de
semaine pluvieuse ne nous soit pas pire que celle-ci.
P.s. Les photos dans le diaporama ci-dessus
ont des légendes, on ne les voit que si on clique sur le diaporama et que les
photos deviennent à taille d'écran.
C'etait si beau de voir tomber la neige, mais toute chose a son prix,et son "salaire" d'acquisition..."Il y a toujours un cote du mur a l'ombre" certains souffrent du froid et de la faim, pendant que d'autres courent au soleil, rassasies...Pour notre part, enfants et petits-enfants devaient venir chez nous, mais les routes etant impraticables, au lieu d'etre a dix a la table du Chabat, dans l'animation, et la joie ...nous nous sommes retrouves Meyer et moi, assis tous les deux bien melancoliques, decus de ne pas avoir le plaisir de voir jouer et rire nos petits enfants...Nous avons alors pris le bon cote de la chose, en discutant sur la paracha "Vayehi" qui comme "hayei Sarah" ,s'intitule qu'ils vivent, alors que s'enonce leur mort...Le cote cache des choses...le paradoxe, l'injustice et la justice, et notre incomprehension de ce qui parait amusant comme dans ton recit, apres- coup, et a ete triste et eprouvant pour d'autres...Mais c'etait tout de meme si beau....et tes photos sont superbes, un tres joli temoignage de la creation divine...
RépondreSupprimer