mardi 29 mars 2016

Lycée français de Jérusalem en 1981 - 2ème texte. En parallèle de début d'études israéliennes

גם כאן, כמו בטקסט הקודם, יש טקסט בעברית במקביל לטקסט בצרפתית. אין זה התרגום של זה. שניהם מתארים את מה שארע במקביל באותה עת. מה שהתרחש בצרפתית מסופר בצרפתית. מה שארע בעברית מסופר בעברית


Le lycée français de Jérusalem était à cette époque une structure composée de trois internats : l'internat non-religieux des "secondes" et "premières" situé à l'intérieur de la "havat hanoar hatzioni", l'internat religieux pour les secondes, premières et terminales situé au mahon Pardess qui était à l'époque rehov Gad et dirigé de ferme mais chaleureuse manière par Shlomo Zemour - dont Martine, la femme, avait été ma collègue à l'école française, et l'internat non religieux des terminales, autrement appelé "internat de la mochava" en référence au quartier dans lequel nous nous trouvions, et du lycée situé alors rehov Sokolov.

Nous étions à une semaine de la rentrée scolaire, et mon agenda s'était tout de suite trouvé rempli d'une réunion après l'autre.

Me reste le souvenir saisissant de mon premier contact avec le lycée : je me vois parcourant à pied la distance qui séparait l'internat du lycée, en compagnie de celui qui était le directeur sortant du lycée. Ce fut en fait mon unique rencontre avec ce professeur de math. devenu directeur, qui quittait pour des raisons que j'ignorais, mais qui était encore de la mise en place de l'année scolaire qui s'ouvrait, et que j'entendis soudain, alors que nous marchions l'un à côté de l'autre sur un chemin que je faisais pour la première fois, me dire à propos de je n'ai plus aucune idée quoi : "c'est de ta faute". Cet individu ne me connaissait que depuis quelques minutes, ne devait plus jamais me revoir (nous ne nous sommes jamais re-rencontrés), savait que je venais de prendre mon poste la veille, et avait le toupet de déjà savoir ainsi me tancer, savait ainsi si élégamment me souhaiter la bienvenue ! Je ne répondis rien, n'étant pas de nature à commencer immédiatement à me battre dans la cour de récréation mais l'idée que je me fis de lui sur le champ ne fut jamais compensée par rien et reste donc intacte jusqu'à ce jour.

Je ressentais surtout le soulagement de n'avoir pas à travailler avec un pareil caractériel. Il était heureusement remplacé par David Perez, professeur de philo, qui resta en poste les deux ans où je dirigeai l'internat, que j'appréciai sans ombre et avec lequel j'eus de très bons contacts. Il était très philosophe, dans son regard sur le monde, dans ses relations avec les collègues et les élèves, et dans sa façon de diriger.

Il était en fait un de l'équipe des profs, celui qui avait été sollicité pour remplacer le directeur sortant, et qui avait accepté, tandis que l'ambiance reflétait que peu lui auraient contesté le poste, peu se seraient ainsi jetés dans ce qui paraissait de l'eau loin d'être constamment agréable.

L'équipe me parut assez homogène, plus qu'elle ne l'était vraiment, mais émanait des contacts que j'eus petit à petit avec l'un puis l'autre, une très sympathique et impressionnante ambiance familiale, chaleureuse, et de dévouement illimité au soutien aux élèves. 

C'était nouveau pour moi. J'arrivais cependant d'une école juive, mais qui était néanmoins française, et donc où on ne se tutoyait pas tous et où seulement certains se faisaient appeler par leurs prénoms. Ici, les profs n'avaient des noms de famille qu'afin de ne pas les confondre avec ceux qui avaient le même prénom, et bien qu'en français, tout se gérait à l'israélienne, sans le moindre vouvoiement.

La secrétaire du lycée, Huguette, était, sans en avoir encore l'âge, comme la grand-mère de tous les élèves, celle de qui ils peuvent tout sinon attendre, au moins éspérer, celle qui ne leur ferait jamais aucun reproche et au contraire intercèderait constamment et en toutes circonstances en leur faveur.

Tout ce monde était très fier des progrès qui étaient ainsi réalisés année après année, et les uns comme les autres se vantaient régulièrement de comment les choses n'étaient "plus du tout "comme à Natanya" (où le lycée avait fait ses premiers pas) ou comme du temps où tout le lycée était à "la mochava" et où les élèves "venaient même en classe en pyjama".

Sarah (à cette époque encore Kadosh), Shimon Darmon, Sarah Ventura, Odile, Sarah Darmon, Guy Mimouni, Yossefa, Ada, Yaël, Guéoulah, Maïmon, Avi, Rivka, Nelly, marie-Paule, Chantal (zal) et ceux dont le nom ne se présente pas à mon esprit mais dont je revois les visages et dont j'entends les voix, constituaient une équipe sympathique, jeune et très impliquée, convaincue d'oeuvrer pour le sionisme et l'intégration en Israël.

Pour ce qui est de l'internat, nous recevions cette année-là 53 élèves, pour s'occuper desquels nous étions une équipe de cinq. Une "em baït" ( un terme - ainsi que la fonction - que je découvrais. Il s'agit de la personne invariablement féminine, en charge de tout l'aspect matériel du bien être des pensionnaires, incontournable dans les internats israéliens. Sa fonction concrétisait ce à quoi nous étions virtuellement rattachés : la grande chaine des internats israéliens, des internats d'Alyat Hanoar, et elle était à peu près le seul ingrédient israélien authentique de toute la structure ), trois éducateurs et moi. La "em baït" était Martine, que je connaissais des e.i.s, qui avait déjà trois ou quatre ans d'ancienneté au lycée français, et les éducateurs, Haï et Ruthy, anciens élèves devenus éducateurs après leur période d'armée, et Jean-Pierre. Nous tous étions des français, nous-mêmes en cours d'intégration, et en fait avec assez peu d'écart d'âge et d'avance dans ce domaine sur les élèves dont nous avions la charge.

Tous ces profs. et équipe de l'internat avaient quelques longueurs d'avance sur moi aux chapitre Israël et au chapitre lycée français et émanait d'eux une atmosphère de prudente confiance mélée d'une certaine défiance dont le contenu sous-jacent était que ce travail "n'était pas de la tarte". J'allais donc être accompagné, mais non moins observé, et jugé. 
  
J'avais moi-même 26 ans et j'avais déjà vu sur la liste que certains élèves n'avaient que sept ou même six ans de moins que moi.

La veille de la rentrée scolaire, l'internat ouvrit ses portes. Je n'avais qu'une semaine d'ancienneté en Israël mais j'avais rempli la première étape de mon contrat, j'étais installé dans l'appartement ( encore sans ni Marianne, ni Ayala, ni nos meubles, mais installé  !), et il y avait déjà eu au moins une réunion de chacun des différents forums avec laquelle ma fonction exigeait le contact.

Il ne restait plus qu'à recevoir, découvrir, installer les élèves, puis se mesurer à eux. Je n'avais en fait aucune appréhension. Surtout un peu d'anxiété. Celle qui vous accompagne avant de lire la Torah et de réciter le discours de remerciements le jour de la bar mitzvah.


בקיץ 1978, אחרי פרידה נרגשת מתפקידי כמורה בבית ספר ע״ש הרמב״ם בבולון, התכניות שלנו היו לעליה.
למבחן הפסיכומטרי נבחנתי נדמה לי בתחילת אותו קיץ ותוצאותיו פתחו לי דלתות ללימודי פסיכולוגיה באוניברסיטה העברית. מריאן הייתה אמורה לעלות לשנה ד׳ בלימודי הרפואה והיתה אופציה קיימת לעבור מלימודים בצרפת ללימודים בישראל בשלב זה.

לא ממש ארזנו חפצים, כי נשארה עדיין אי וודאות מסוימת, אך הלכנו ללמוד באולפן הקיץ של האוניברסיטה. מריאן התחילה לפניי ביולי, והצטרפתי אליה בתחילת אוגוסט. היה מאד נעים. היינו גרים בדירות לזוגות נשואים, ברחוב גואטמלה שבקרית היובל, לא רחוק מהכיכר השכונתית החמודה, שעד היום משמשת לב השכונה. היה עליה הסופרמרקט, חנות ה״טמבור״ הטיפוסית, היתה בוודאי מגדניית פראש, היו כל מיני חנויות קטנות, לכלי תפירה, לכלי מטבח, לכלי הכתיבה, חנות הספר, קיוסק ה״לוטו״, הפיצוציה, מוכר העיתונים, והיה עדין ״קולנוע 1״ עם האווירה ״וינטייג׳״ המיוחדת של קולנוע שכונתי. נדמה לי שחוץ מהקולנוע, כל החנויות נשארו כמעט בלי שינוי עד היום.

האולפן היה אינטנסיבי. בילינו חודש מצויין בירושלים, בשימוש אינטנסיבי בקו וים 18 ו24, על הדשא של הקמפוס, בין המנזה הבשרית לקיוסק ולאקדמון, וגם על הדרך עד לדירת הוריי דאז, בשכונת גילה הרוחקה והמבודדת, אך יצא שמריאן לא התקבלה להמשך לימודיה, ונאלצנו לחזור לצרפת לעוד שלוש שנים.

זה היה אילוץ מסוג ״נאלצנו - אך לא בכוח נסענו״. אני אמנם זוכר שהיינו מוכנים להשתקע כבר בארץ, אך לא שחווינו את החזרה הזאת כאסון.

התחלתי ללמוד פסיכולוגיה בפריס. כעבור שנה, חזרתי גם לבית הספר ללמד במקביל ללימודים שלי, והמשכנו לחיות חיי צעירים בפריס, עם היציאות, עם האווירה הפריסאית, עם החברים, עם הנסיעות הקצרות פה ושם לאזורים שונים בצרפת, פעם לים, פעם לסקי, פעם לכפר. 

כעבור שנה, עברנו דירה, או, יותר נכון, נכנסנו לדירה בבעלות המשפחה, מריאן נכנסה להריון והתחלנו להתכונן לבוא התינוק.

בשלוש השנים הללו, התחלנו גם לפקוד בעקביות את שיעורי לוינס בשבת בבוקר בבית ספר ENIO, המשכתי למלא תפקידים בצופים, מריאן שילבה תפקידי אחות אחדים עם לימודי הרפואה.

האם יכולנו כך להמשיך אולי שלושים שנה ?

שלושה פרמטרים ״הצילו״ אותנו. אני בפירוש מתכוון במלוא המשמעות למונח זה שיישמע אולי קיצוני. נשארתי עד היום די קרוב וקשור לידידיי בצרפת, אך אין לי כל ספק שלא הייתי רוצה כלל וכלל לחיות את חיי שם. בגלל כמעט כל הסיבות שבעולם. העליה ״עלתה״ לנו ברמת החיים ועיכבה אותנו בהתקדמות המקצועית, אך בו בזמן, ״הרווחנו״ את כל מה שהרווחנו. את האווירה הבית ספרית לילדים שלנו, את הגדילה ה״שכונתית״ שלהם, עם החברים מגיל הגן ועד היום. ובמיוחד הרווחנו את החוויה להימצא במקום בו ניתן לחיות את היהדות בדרך הטבעית והאינטגרטיבית ביותר, שמהווה עבורי את הרגשת ה״להרגיש בבית״. בצרפת, לא הייתי ״בבית״. לא בעיניי, אך בגלל שגם לא ובעיקר לא בעיניי הצרפתים.

הפרמטר הראשון היתה כוונתנו המקורית, בעקבותיה עלו הוריי. רצינו לעלות. זו היתה החלטתנו, וגם התחלנו מהלך, וכתוצאה ממהלך זה, הוריי היו כבר בירושלים. שנה לאחר מכן הצטרפה אליהם אחותי, ושנתיים אחרי זה סבי וסבתי הגשימו את חלומם בן ה 60 שנה.

הפרמטר השני הוא הפיגוע של רחוב קופרניק ב 1980. פיגוע מכוון נגד היהודים, פיגוע שסיים את ״עידן הזהב״ של יהדות צרפת ופתח את העידן החדש, עידן בו הותר הרסן על הדיבור האנטישמי. זה התחיל באותו יום עם פליטת הפה המפורסמת של ראש הממשלה דאז (ריימונד בר) ״זה היה פיגוע מכוון נגד היהודים ויצא שנפגעו צרפתים חפים מפשע״. האיש ספג המון בקורת על אמירה זו, אך היא פתחה את הדרך. מאז, חזרו באופן איטי אך עקבי כל  סממני האנטישמיות אל קדמת במת החברה הצרפתית.

הפרמטר השלישי הוא שיחת הטלפון שקיבלתי ביוני 1981, ובה, באמצעות קולו של קלוד סיטבון, הציעו לי תפקיד ב״מגמה הצרפתית״ של ״עליית הנוער״.

התכוננו לנסיון השני לעלייתנו גם לפני שיחת טלפון זו. וגם עשינו מעשים קונקרטיים, וביניהם מהלכים לקראת לימודי התואר השני בפסיכולוגיה בארץ. 
לא שמהלכים אלה היו כל כך מעודדים. זכור לי בעיקר ביקור במחלקה לפסיכולוגיה (אז, עדיין בגבעת רם) ומפגש עם יועצת המ.א. דאז, פרופ׳ רות גוטמן, אשתו של פרופ׳ לואיס גוטמן המנוח.
שיחה זו לא יכלה להיות פחות אופטימית ומעודדת. לדעתה, לא כדאי היה לי להתכונן למבחן כניסה, מכיוון שלא היה לי שום סיכוי להתקבל. 

יצאתי מהשיחה, הלכתי להירשם למבחן דאז (מבחן ה g.r.e. של האוניברסיטאות האמריקאיות) וקניתי את הספר Hillgard שהיה נחשב "תנ״ך הידע הפסיכולוגי" ו"ה"חומר המיוחד לקראת המבחן, לקחתי איתי את הטפסים לרישום ונסענו חזרה לפריס.

למידת החומר מתוך ה Hillgard לא היתה משימה פשוטה. כמובן שהכל היה באנגלית (כך גם היה המבחן) ובנוסף, לא היה לי מושג ירוק כמעט ברוב התחומים שעליהם היה מדובר בספר : הייתי סטודנט באוניברסיטה מוקדשת כולה לפסיכואנליזה ולמדתי ב.א. שונה בתכלית השינוי מב.א. בישראל, ללא אף ״מבוא לזה״ ו״מבוא לזה״. כך שלא ידעתי כלום, לא על פסיכולוגיה התנהגותית, פסיכולוגיה חברתית, או אפילו פסיכולוגיה מחקרית. 

הגיע יום המבחן. זה התנהל באיזו דירה מטעם הקונסוליה האמריקאית בפריס והייתי המתמודד היחיד. אורך המבחן היה כאורך הגלות, היה עליי לשבת בחדר קטן וחצי חשוך ולענות נדמה לי על 200 שאלות תוך 170 דקות, כאשר תשובה לא נכונה היתה גוררת ציון שלילי, נדמה לי של חצי נקודה. כלומר מבחן אמריקאי מתוכנן כך שהיה מסוכן מאד לענות באופן עיוור.

בנוסף, נוסף לי מבחן באנגלית, ה toeffl. יצאתי מהמבחן במצב של אפיסת כוחות ותקווה. כאן, היה נדמה, הסתיים החלום ללמידת מ.א. בישראל.

בכל זאת, על בסיס תוצאות הפסיכומטרי מלפני שלוש שנים, הגשתי מועמדות למ.א. בירושלים ובבר אילן.

ביולי 1981, אחרי שיחת הטלפון הנ״ל, ניגשתי לראיון קבלה אצל בנימין עמירם בעליית הנוער, וכשהוא שמע שיש לי תכניות ללימודי פסיכולוגיה, הוא מיד דרש ממני להתחייב לא ללמוד בשנה הראשונה, גם אם אתקבל. הייתי כל כך משוכנע (בהשראת רות גוטמן, ואחרי המבחן המפרך) שלא אלמד שהתחייבתי באותו רגע.

ופתאום, במרוצת החודש הראשון בפנימייה, הגיעה מהאוניברסיטה העברית תשובה חיובית. לא האמנתי למשמע אוזניי. לא האמנתי עד כדי כך שעד היום אני לא מאמין שהתקבלתי בזכות תוצאותיי. האמנתי לתוצאות המבחן באנגלית שהעניקו לי פטור. האמנתי כי היה לזה הגיון. אבל לא ידוע לי כתוצאה מאיזה נס השגתי ציונים שגרמו לכך שהתקבלתי לפסיכולוגיה. אולי היו חייבים לקבל אחוז מינימאלי של סטודנטים מחו״ל ובאותה שנה רק אני נרשמתי ? לא אדע לעולם.

התשובה החיובית של האוניברסיטה, הבשורה הטובה שהתקבלתי אמנם יצרה בעיה לא צפויה : כיצד לפתור את ההתחייבות לבנימין עמירם ?

אם לא ידעתי מה גרם לכך שהתקבלתי, ידעתי בוודאות שנס זה לא יחזור על עצמו פעמיים. כך שהחלטתי ללמוד ללא היסוס. 

הלכתי עם זה לממונה עלי, קלוד סיטבון. הצעתי לו שארשם רק לחצי תכנית, שאפרוש את הלימודים על שלוש שנים במקום שנתיים. הוא היה נבוך, לא נתן לי תשובה.

בהמשך, קיבלתי תשובה ג׳נטלמנית מאד : ״היתה אי הבנה. דרשו ממני לא ללמוד כי חשבו שאני מתכוון לתואר ראשון. עכשיו שהסתבר שמדובר בתואר שני, אין בעיה״. עד כאן לשון התשובה.

וכך היה שהתחלתי את לימודי המ.א. בפסיכולוגיה באוניברסיטה העברית בירושלים. 


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