vendredi 27 janvier 2012

Attention changements !!


Et me voici de nouveau en train de m'exprimer en termes de compte à rebours. Il y a moins d'un an, je présentais un compte à rebours qui revêtait une grande importance pour moi mais qui était très spécifique, qui m'était surtout personnel. Je construisais un meuble, et le voir petit à petit prendre forme était pour moi source de frétillement et d'émotion.

Cette année, me voici de nouveau en processus, mais on devrait plutôt dire processi, tant il s'agit de processus bien plus étendus et surtout pluriels. Il fallait apparemment d'abord construire le fauteuil dans lequel s'asseoir, pour pouvoir, depuis cette posture, entamer de plus grands projets.

La phase du compte à rebours accompagne cette année la saison.

Une saison qui est en plein éveil. Les premières boutures apparaissent déjà mais n'éclosent pas encore. C'est ce que montre le diaporama ci-dessus, une nature prête à exploser. On sent déjà comment l'hiver est sur le point d'être vaincu, remplacé par tout ce concert de couleurs et de murmures.

Quant à moi, je suis en phase avec cet éveil, dans deux domaines, les domaines du travail et du logement.

Difficile de parler des processus quand ils sont en cours, quand ils comprennent des phases progressives mais aussi regressives, difficile surtout lors des phases régressives, et quand les phases progressives se font attendre, tardent à se manifester. Ceci était la situation, dans le domaine du travail, jusque cette mi-janvier, alors que toute mon énergie était concentrée sur le repli du centre Goldie Kassell. Un repli décidé - imposé- pour raisons budgétaires et qu'il est difficile de ne pas voir comme annonciateur de jours encore plus difficiles, un repli qu'il a fallu gérer, qu'il a fallu digérer et faire digérer. Un repli qui concrétisait la période difficile que traverse notre institution.

La phase progressive est arrivée de l'extérieur, sous la forme d'une proposition de travail, qu'il a fallu examiner, qui est encore en cours d'examen, mais à l'instar de la saison, pour laquelle le processus est omniprésent, tient presque les rênes. Une proposition séduisante sous certains aspects, peut-être hasardeuse sous d'autres. Une proposition qui aura eu comme premier effet d'inverser la vapeur du vécu émotionnel. C'est à ranger encore sous la rubrique "à suivre". Précisions suivront. Peut-être y aura-t-il des éclosions. Souhaitons que cela soit sans explosions.

Le domaine du logement connait lui aussi des vagues, et ceci depuis bientôt deux ans, date de l'achat de l'appartement de la rue Rachbag. Le projet était partiellement audacieux. Il apparaissait possible, et presque facile, de prendre telle quelle cette maison et de lui mettre une rallonge au compte du grand jardin qui la jouxte.


Entre le passage du rêve à sa réalisation, il a fallu un an et demi de dessin, de démarches, puis enfin de travaux.

Il aura fallu creuser un trou de trois mètres de profondeur, de 40 m2 de surface,pour ensuite le remplir de béton mis bien horizontal puis bien vertical, il aura fallu désosser sols et murs, en abattre certains pour les remplacer par des nouveaux,


Il faut encore que les fenêtres commandées soient livrées puis posées, que la cuisine soit construite puis installée, que les pierres de façade soient disposées, que le nouveau portail soit monté, ce qui n'est pas mince, mais le rythme d'avancement des choses est saisissant. Pas une visite au chantier sans y trouver de nouvelles choses achevées, carreaux posés, faïences installées, murs enduits, sols achevés. Il restera bien sûr en fin de parcours à remettre le jardin en état,mais déjà aujourd'hui le voilà déblayé, bientôt ratissé, en éspérant que le grenadier et la vigne déplacés aient survécu, en souhaitant au cerisier et au caoutchouc de remplacer avantageusement le cognassier et le deuxième grenadier qui n'auront pas réussi à survivre aux tractopelles.



Tout ceci est prévu d' être achevé encore avant Pessah', et on est un peu effrayés à l'idée de combiner sortie d'Egypte et emménagement, mais l'enthousiasme l'emportera sur l'irréalisable..

Il ne restera plus ensuite qu'à devenir candides, et à cultiver patiemment ce qui sera resté de cet ancien grand jardin.




Je parle pour dans 10 semaines ! et je prends date ! on peut me mettre en cabane ! on peut me rire au nez ! .......Ca dépend de quel rire....