lundi 16 mai 2016

lycée français - de l'internat aux bancs du lycée. המגעים הראשונים עם העולם הקליני


במקביל לטקסט זה, אני מספר את הצד הישראלי - עברי של אותן שנים. בהמשך לטקסט בצרפתית.

Et ainsi, en août 83, deux ans à peine après nous y être installés, après qu'un de nos enfants y soit né, après avoir profité des charmes de l'endroit, plein et pétillant l'année, vide et admirable l'été, nous le quittions déjà pour notre deuxième maison en Israël, deuxième maison à Jérusalem.

Nous laissions derrière nous cette institution qu'était la mochava, Esther la cuisinière et son équipe, Dani et son éternel seau rempli d'outils à la main, Rubin le garde de nuit qui nous gratifiait régulièrement - et cérémonieusement - d'un "vin" (strictement non potable) de sa fabrication, et que - j'ai un peu honte à le révéler - nous versions fois après fois dans l'évier.

Nous laissions cette Emek Refaïm en cours de métamorphose, "kafit", le premier café qui venait de s'y ouvrir et qui n'était encore équipé que de six chaises keter et trois tables branlantes, la piscine et le cinéma Semadar, le musée de la nature, la vue sur la muraille et la Dormition depuis notre magnifique terrasse, et les voisins, Tsion le "shérif anti ashkenaze" du quartier et sa chevrolet cahotante, Tsvika le "noble" (et ashkenaze pur sang) directeur du mythique "centre multiculturel pour les jeunes", Avraham Selah le plombier, les frères Kaara et leur quincaillerie, la voisine psychologue au sujet de laquelle Dani m'avait expliqué : "il y a deux sortes : les "psychims" (fêlés en bon français) et les "loguim" (les "vrais").  Nul besoin de préciser à quelle sorte affiliait-il la voisine...

Nous laissions derrière nous des bons souvenirs, et quelques drames aussi, drames de la vie de l'internat évoqués plus haut , mais aussi drames locaux, tel la découverte un beau jour de l'été de ce fils d'un des travailleurs arabes de la cuisine, mort noyé dans le puits qui était sous le batîment "templier", à l'instar encore à cette époque de beaucoup de maisons de ce quartier. Le père avait emmené son fils un jour où l'école ne fonctionnait pas, et avait dû le laisser jouer sans surveillance pendant que lui travaillait. L'enfant avait probablement ouvert un des soupirails d'accès, s'était penché et était tombé. Ce fut la police alertée qui finit par le découvrir et remonter le corps.

J'ai aussi le souvenir de l'enterrement du père d'Esther la cuisinière (et de Shoulika sa soeur qui servait les repas les soirs) plus comme d'une immersion ethnique que comme d'un triste évènement . Esther et Dani étaient tous deux des enfants de ces familles sefarades que l'état d'Israël avait "généreusement" logés dans les quartiers stratégiques : Mousrara en bordure de la porte de Damas, Mamilla, face à la porte de Jaffa, Katamon, rempart humain entre Bet Tsafafa et Jérusalem. Esther et Shoulika, et leurs nombreux frères et soeurs étaient une famille de Mousrara, quartier marocain pittoresque s'il en fut, et avaient ainsi grandi rehov ha "aïn-Heth", la rue la plus proche de la muraille, celle que les tireurs d'élite jordaniens affectionnaient pour vérifier leur acuité visuelle, celle dans laquelle il fallait parfois encourir le risque de se faire atteindre d'une balle ennemie. Le père fut enterré au mont des Oliviers et tout à la fois, j'accompagnai ces deux femmes dans leur deuil, et je découvrai encore une nouvelle facette de ce pays encore tellement nouveau pour moi, enfant de Paris et de sa banlieue. L'exotisme de cet enterrement pour des yeux de parisiens est à peine descriptible. L'endroit - le cimetière du mont des oliviers est situé en plein quartier arabe - est une gravure de Daumier, on s'attend à y croiser Avraham Avinou ou le prophète Elie à tout moment. J'ai encore le vif souvenir d'un des frères dispersant comme on chasse des corbeaux le groupe des femmes qui avaient commencé une sorte de danse rituelle au cours de laquelle elles pleuraient et se giflaient en rythme, avec en arrière plan les tombes centenaires, le dôme du rocher, la tombe biblique de Jason, l'église Marie Magdaleine, ses bulbes et les oliviers millénaires du jardin de Guetsémanie, et la muraille de la vieille ville de Jérusalem, imposante.

Et nous laissions tout le vécu de la vie d'internat, où la vie n'a pas d'interruption, où on rencontre les élèves à toutes les heures du jour ou de la nuit, et où tous les états d'âme sont forcément perçus par l'un ou l'autre. Le bureau des madrikhim qui rappelait un peu la salle d'équipe pédagogique des camps e.i.s, et dans lequel ne se passait rarement plus d'une minute sans qu'un(e) élève n'y fasse irruption, Monette la secrétaire, le téléphone public à la disposition des élèves autour duquel gravitèrent tant de drames émotionnels, les petits chemins reliant un bâtiment à l'autre, la cour d'entrée et ses panneaux de basket, notre appartement aux hauts plafonds, aux carrelages arabes et à la petite marche entre le couloir et la cuisine sur laquelle Ayala se délectait tant, et le jardin embaumant des odeurs des myrthes, des grenadiers, des oliviers et des géraniums, où nous avions organisé un mariage l'été 82, et dans lequel nous devions revenir neuf ans plus tard fêter la bat mitsvah d'Ayala, réception cuisinée et orchestrée par Esther.

Nous quittions mais je demeurai rattaché au lycée, ayant revêtu les atours de ma première profession, de laquelle je n'étais pas nostalgique, n'ayant jamais décidé de la quitter : j'avais reçu 10 heures hebdomadaires d'enseignement des matières juives.

Je renouais ainsi avec mes anciennes amours, l'enseignement et en particulier la rencontre avec les élèves sur les thèmes de l'identité juive.

Sans m'en rendre compte ni l'avoir voulu, j'obéïssais à la dynamique universelle de l'enseignement : la poussée vers le haut. J'avais commencé à enseigner aux enfants, six ans à l'école Maïmonide, quelques cinq ans au talmud Torah, et voilà que je passais au second cycle, ayant habilement évité ces classes les plus difficiles que sont 5ème, 4ème, 3ème...

Ici aussi, comme dans les autres lieux où j'avais enseigné, j'étais libre de toute contrainte de programme ou d'inspection, particularité qui m'a plus ou moins accompagné tout au long de ma carrière (j'ai hautement conscience du privilège que cela représente). Je me souviens être allé voir Maïmon, avec lequel j'allais partager la noble tâche de l'enseignement des matières juives, et lui avoir demandé s'il y avait des consignes, un programme. Il m'avait répondu que j'étais le seul maître à bord de mon vaisseau et quelques minutes après m'être trouvé désemparé, je me rendis compte que cette situation m'était en fait idéale.

Cela me permit de mettre dans cette activité toute ma motivation. J'ai en fait depuis mon entrée en animation aux e.i.s été énormément investi dans le challenge de la transmission du judaïsme.

J'ai déjà raconté dans ces colonnes combien m'ont été importants les enseignements - pourtant fort différents - de Manitou, de Lévinas, et aussi à cette époque, des rav Chouchena et Frankforter. J'ai aussi mentionné mon admiration  et mon enthousiasme pour cette formulation d'Ami Bouganim selon laquelle "la Torah est une affaire trop sérieuse pour l'abandonner aux ultraorthodoxes".

Je me sentais un peu comme si j'avais signé un contrat illimité avec le challenge de la réponse adressée le soir du séder de Pessah'...à celui qui ne sait pas poser les questions. Il faut susciter ses questions, il faut l'interpeller assez pour qu'il revienne, lui que la tradition qualifie de "bébé kidnappé", d'enfant qui aurait été privé de tradition et de transmission. Ainsi me paraissaient être la plupart de ces élèves, qui ayant grandi en milieu totalement déjudaïsé, qui tentant au travers de l'éloignement de la maison familiale de se distancier, qui aux prises avec cette difficile confrontation entre le monde moderne et cet archaïque judaïsme.

Ma besace était loin d'être vide. Je disposais de quelques ouvrages et de quelques approfondissements qui me permettaient de construire des programmes annuels que je tentais d'adapter à l'âge et au niveau pour chaque classe séparément.

Peu après mon arrivée en Israël, Eliane Amado Lévy Valensi, que j'eus le privilège de pouvoir plus tard côtoyer entre les années 1993 et 1996, avait publié le livre "la onzième épreuve d'Avraham", qui était une élaboration sur le sens actuel de ce midrach raconté au nom de Rabbi Eliezer, qui découpe l'histoire d'Avraham en dix parties, définissant dix épreuves. Elle réfléchissait sur le sens actuel de ces épreuves et en formulait une onzième, challenge du renouveau de la présence juive en Israël, épreuve dévolue non à Avraham lui-même, mais à ses descendants, à ceux qui se réclament de lui, et se trouvent, ici, confrontés à ces canaanéens d'aujourd'hui que sont les palestiniens. Je me revois lire ce livre dans un autocar, en route entre Jérusalem et la mer morte, aux débuts de ma présence ici, et alors que Alyat Hanoar avait organisé une excursion pour ses travailleurs et les emmenait à travers le pays. Ce voyage fut très important pour moi : il me fit découvrir les internats (villages d'enfants) israéliens, tout un panorama qui m'était alors inconnu, et je lus en parallèle le livre d'un bout à l'autre. N'était-ce une forte crise d'asthme au village d'enfants houpim, à côté de Acco, cela aurait été peut-être pour moi une des plus riches journées de cette époque.

Ces mêmes années était sortie aussi en livre une compilation de trois conférences d'Emile Fackenheim "la présence de D. Dans l'histoire - réflexions après Auschwitz". Il s'agissait d'une formidable réflexion qui - à l'instar du livre sus mentionné - me nourrissait intellectuellement, me donnait matière à enseigner le sujet de façon que je considérais passionnante, et était de taille à m'accompagner au long cours. Jusqu'à aujourd'hui en fait. 

J'avais déjà à cette époque les lectures talmudiques de Lévinas comme livre de chevet, et les cours de Manitou, et ceux de Lévinas résonnaient encore dans mes oreilles. 

Je devais à Lévinas la composante altruiste et éthique présentée par lui comme centrale, et autour de laquelle je devais dix ans plus tard écrire une thèse de doctorat, et je devais à Manitou certains enseignements, certaines précieuses conceptualisations, telles celle du rôle de Yossef auprès des nations, le passage biblique de la "génisse égorgée" (Devarim 21, 1-9) en constituant une plate forme d'élaboration, telles tout ce que Manitou m'avait enseigné sur la fête de Hanouka, la hissant d'un coup du niveau enfant où je l'avais toujours connue, au niveau adulte, "historiosophique" comme il disait.

De plus, un élève de Manitou (Ezra), avait fait paraitre un fascicule qui présentait un diagramme des 5730 ans de l'histoire du monde, et j'avais encore frais en mémoire l'étude de quelques midrachim sur plusieurs passages bibliques, de quelques pages de talmud.

Je ne manquais ainsi pas de matière. Je m'attelai donc à la tâche avec un appétit semblable à celui qui me faisait 6 ans plus tôt me préparer à ma classe à grands renforts de feuilles que je ronéotypais moi-même jour après jour sur la machine du QG e.i., mais différent ô combien quant au niveau de discours. Je devais me mesurer avec des adolescents qui se confrontaient à l'aide de tout leur intellect aux contradictions entre le compte de l'âge du monde d'après la tradition ou d'après la science, qui se confrontaient à la shoah, au sionisme, au caractère non actuel de beaucoup d'aspects de la tradition, et qui pour beaucoup avaient un bagage voisin de zéro ou remontant à leur petite enfance. Il fallait leur enseigner le calendrier, les patriarches, en donnant à ces enseignements la dimension adulte.

J'ai enseigné huit ans au lycée, recevant chaque année entre trois et cinq classes selon les années. Autre privilège de ma carrière, j'ai rarement eu plus de vingt élèves ensemble, et les classes que j'avais étaient parfois de moins de dix élèves, avec lesquels chaque rencontre était pour moi comme un défi, celui de leur communiquer ce gout que la Torah a toujours laissé à mon palais, et celui de me mesurer à leurs questions et à leurs objections, qui étaient un peu des échos aux miennes, intérieures.

J'ai très tôt, et jusqu'à aujourd'hui, été impressionné par la richesse de ce bagage, du talmud et du midrach autant que de la Torah, je les ai toujours ressentis comme des puits intarissables d'eau de jouvence, et de profonde sagesse, et le mérite que j'attribue à ces maîtres de l'antiquité (que Lévinas appelait "les docteurs du Talmud"), ainsi qu'à ceux qui ont été les miens, n'est pas tant par le contenu de leurs enseignements que par le fait que j'ai reçu d'eux la capacité de goûter chaque fois que je les approche de nouvelles facettes de la sagesse qu'ils recèlent.

J'ai aussi très souvent bénéficié moi-même, et en premier, de ces efforts que je faisais pour susciter puis répondre aux questions, y découvrant alors telle conceptualisation, tel hidoush. Tous ces hidoushim ou conceptualisations n'étant nullement des prouesses intellectuelles, mais de nouvelles façons de faire le lien entre cette histoire multimillénaire, ce bagage que l'individu né en France au 20ème ou 21 ème siècle a si facilement tendance à considérer comme éculé, dépassé, et le monde dans lequel nous vivons.

A l'instar d'aux e.i.s je sentais que le lien entre ces élèves et le judaïsme passait beaucoup par moi. J'étais là pour leur apporter des connaissances mais pour leur procurer un lieu de confrontation, un lieu de réflexion entre leur vécu séculier et ce monde tellement riche mais qui leur était tellement étranger.

Les cours m'ont été très interessants, très enrichissants, à d'assez rares exceptions près. J'ai eu de nombreux contacts avec bon nombre d'élèves avec un certain nombre desquels facebook donne l'occasion de réguliers et affectueux échanges vingt et trente ans plus tard.

Etre prof. est une toute autre posture que celle de cotoyer les élèves à l'internat. Une toute autre relation aux élèves, une autre situation professionnelle, qui met en relation avec plus d'adultes, qui permet de connaître moins bien les interlocuteurs.

Deux parties non négligeables de cette facette sont les rencontres informelles dans la salle des profs, et les réunions fotmelles que sont les conseils de classe. Ces deux n'ont aucun rapport ni avec le vécu de la salle des madrikhim de l'internat, ni avec celui des réunions d'équipe du même lieu. C'est presque comme si on comparait la table familiale à la cantine. La première est intime, on parle et on est AVEC les élèves, la seconde est le lieu où les adultes parlent DES élèves. 


J'entrerai un peu plus dans l'ambiance du lycée, scène, salle et coulisses, dans un prochain texte.


המרכיב המרכזי ללימודי המ.א. בפסיכולוגיה היתה בוודאי הכניסה לעבודה הקלינית. אני ייחסתי רצינות רבה - עד היום - לחלק התיאורטי של הלימודים, אבל כמו רוב הסטודנטים של מגמה זו, ניגשתי ללימודים כמקפצה וכהכנה לעבודה הקלינית.

שנתי השלישית ללימודי המ.א. התנהלה רובה ככולה מחוץ לאוניברסיטה העברית.


מכיוון שהייתי למעשה משולב בפרקטיקום שהוגדר כ״שיקומי״ ( הוא בהמשך הוגדר בדיעבד כקליני, בעיקר בגלל שהוא כלל כל מה שכלל פרקטיקום קליני), נדרש ממני ללמוד שני קורסים שיקומיים באוניברסיטת בר אילן, והם מנעו ממני השתתפות בקורס הקליני של שמואל ארליך, כך שאני לא זוכר אם למדתי קורס כלשהו בשנה זו בהר הצופים. למדתי יום בשבוע בבר אילן. זה השלים את הקליטה שלי, זה הכיר לי קמפוס אחר, אווירה אחרת. לצערי זה למעשה לא לימד אותי כלום אבל לא נורא. 


למזלי, הייתי משולב להדרכות על פסיכודיאגנוסטיקה עם עוד ארבעה שהיו במקומות פרקטיקום אחרים, וזה היה החיבור היחיד שלי עם הסטודנטים מהמחזור שלי לשנה זו. 


לגבי הפסיכותרפיה והקריאה התיאורטית, הכל התנהל בכפר שאול. הייתי בהדרכות של פסיכולוגים קליניים מוסמכים למדי, והייתי בסמינר ביחד עם מתמחים ופסיכולוגים מוסמכים. שם למדתי הכי הרבה. מתכונת זו היוותה לי המגע הראשון עם המקצוע, עם ההדרכות, עם הסמינרים, עם בעלי מקצוע.

המגע הקליני הרשמי הראשון שהיה לי היה עוד בשנה השניה, במסגרת הקורס של שלמה קוגלמס, ״מחקר בפסיכופתולוגיה״. היינו קבוצה מצומצמת של סטודנטים,  כל אחד מאתנו היה משולב בשדה קליני אחר, וכתוצאה מזה, היה עושה את המחקר שלו בתחום אחר. נפל בחלקי להתלוות לפסיכיאטר נחמד וחביב מאד, שהיה אז עולה חדש בעצמו, ושהפך מהר מאד למנהל התחנה בה התנסיתי. נפגשנו אבל מפגש ראשון בחדר שלא היה גדול הרבה מחדר השירותים, בתוך הבנין הצר והצפוף שברחוב הקטנטן על שם שמעון החכם. כבר אז, תחנה זו שרתה בעיקר קהל חרדי והמקום נראה לי ביום זה - ובהמשך - כולו בצבעים של שחור ולבן. ד״ר גרינברג סיפר לי שהוא התמחה בטיפול התנהגותי ל OCD מעצם היותו יהודי דתי  : ״למדנו כבר בהר סיני שכיוון הזרם הינו ״נעשה ונשמע״ אמר לי״.  והמשיך : ״היינו, ממה שאנחנו עושים נובעת הוויתנו״. הוא הוסיף עוד שהוא לא מתכוון כלל וכלל לכפות עליו לטפל בשיטה התנהגותית והוא מסר לי פציינט. פציינט זה היה איש חרדי בשנות השלושים שהיה סובל מתסמונת OCD בעלת גוון דתי בלבד : הוא היה רוחץ ידיים עשרים פעם ביום, וכל פעם במשך דקות ארוכות, אך מחשש שידיו לא מספיק נוקו אחרי עשיית צרכיו וזה פוסל אותו מאמירת תפילה. בנוסף, הוא היה אומר בוקר וערב קריאת שמע במשך זמן רב, ותוך חזרה עוד ועוד על משפט זה, מחשש שלא אמר אותו עם הכוונה הרצויה, ועל אף שהוא ידע על איסור להגיד את המשפט יותר מפעם אחת כל פעם. הוא היה נשוי ולו כבר שני ילדים, אך הוא היה עמוק מאד בתוך התסמונת ובתוך הסבל הנובע ממנה. 


נפגשנו פעם בשבוע נדמה לי במשך שנת הלימודים כולה. היינו יושבים בחדר הקטנטן בו פגשתי את דוד גרינברג בפעם הראשונה ונושא הטיפול ההתנהגותי לא חזר אלינו כלל. אני לא זוכר כל כך באיזו תדירות קיבלתי הדרכה, ואני לא כל כך זוכר מה היה החלק המחקרי של כל העניין. אני גם לא יודע כמה עזרתי למטופל שלי, מלבד העובדה שהוא חיפש אותי כמה שנים לאחר מכן וביקש להתחיל עימי טיפול באופן פרטי. זה מתחבר למחשבות לגבי הכשרת הסטודנטים לעבודה הקלינית. אני בעיקר יודע כמה נסיון טיפול זה תרם לי מבחינת כניסה לעולם ההקשבה וליווי פציינטים. בנוסף התלוותה לי הפתעה נעימה וחשובה : לקראת סוף השנה, דוד גרינברג סיפר לי על פרויקט שלו ושל עוד פסיכיאטר, לכתוב מאמר על מחלות שגוונן דתי, והוא מציע לי להיות חלק, לכתוב שליש מהחלק התיאורטי, ולתאר את המקרה בו טיפלתי. כתבנו את המאמר, והודות לדוד גרינברג שהיה בעל ניסיון רב בנושא, התפרסם המאמר ב״כתב עת״ בין-לאומי בעל יוקרה. הדבר שימח אותי מאד אך גם שרת אותי כי בזכותו קיבלתי תשע שנים מאוחר יותר פטור מישיבה על ספסל הלימודים עת התחלתי לעבוד על הדוקטורט. המאמר אמנם התפרסם לפני כמעט 20 שנים, הוא עדיין מצוטט לא מעט וזה באמת היה בלתי צפוי לגמרי, לפחות על ידי. 


כך יצא שניסיון קליני ראשון התנהל כמעט בלי מגע עם האווירה המקצועית, ובצורה כזו שלהדרכה היתה חשיבות כמעט שולית. יש לזכור שההתנסות הטיפולית הייתה למעשה סוג של בונוס שאני ספק קיבלתי ספק יצרתי לעצמי. מלכתחילה לא דובר על מסגרת של פרקטיקום או אפילו של מיני פרקטיקום. 


הניסיון הקליני השני היה כמעט הפוך בכל הבטיו. הוא התנהל שנה לאחר מכן, בזמן הפרקטיקום, שאת הכניסה אליו מאד הקשו עליי כפי שסיפרתי בפרק הקודם, ואותו עשיתי חצי מהזמן במחלקת שיקום בתוך בית החולים לחולי נפש ״כפר שאול״, וחצי ב״מעון ירושלים״ שבשכונת תלפיות.


ה״פרקטיקום״ היה כצלילה למים עמוקים. ״כפר שאול״ שהיה אז עדיין מחוץ לגבולות העיר ירושלים הינו הכפר הפלסטינאי ״דיר יסין״ בו כוחותנו ביצעו טבח במלחמת השחרור. האגדה מספרת שהמקום הוסב לבית חולים פסיכיאטרי מתוך כוונה תחילה למנוע נקמה, מתוך ידע - או הנחה - שהערבים לא ינקמו בחולי נפש.

המקום, שלושים וחמש שנה אחרי ארועים אלה, היה עדיין כפר, הבתים היו עדיין הבתים של דיר יסין, לא צמחה חטה אבל השדרות/הרחובות נשמרו.

והחולים, היו אלה שכל העולם מכיר אחרי צפיה ב״קן הקוקיה״, או ״שאטר איילנד״. אני זוכר את הביקור שלי הראשון במקום. דורון, הפסיכולוגית שקיבלה אותי תחת חסותה לקחה אותי לביקור היכרות. עברנו ברגל לאורך כל הכפר, מחלקה מחלקה, שביל שביל. פה ושם התקרב אלינו חולה ומי הביט בנו מי יצר קשר, מי ביקש אש לסיגריה שלו, מי ביקש סיגריה. לא היה זה המגע הראשון שלי עם עולם המחלה הכרונית, אחרי ההתנסות שלי שנה קודם לכך במועדון ״אנוש״. בסוף הביקור, דורון שאלה אותי אם מפחיד אותי להסתובב במקום ואני זוכר שקיבלתי את השאלה בהפתעה. לא חשבתי לרגע שאוכל להרגיש פחד. לא הרגשתי פחד. הרגשתי כמובן גלים של רגשות מכל מיני סוגים, אבל הפחד לא היה ביניהם. הרגשתי סימפטיה. זה היה עבורי כניסה לעולם חדש. עד אז - והיו מאחורי כ 10 שנים של עבודה - עבדתי עם ילדים ומתבגרים בלבד והגיל הממוצע בכפר שאול היה בטח מעל חמישים. זה היה חדש מאד אך לא מרתיע יתר על המידה. לא בחרתי להיות במקום הזה וקיבלתי על עצמי ללמוד ממה שיפול בחלקי, במיוחד אחרי הניסיון המר של הקיץ הקודם.

מעון ירושלים היה בעל מראה ואווירה דומים לגמרי לכפר שאול, עם אולי הבדל קטן שהגיל הממוצע של החולים היה נמוך בהרבה. המעון היה עדיין מקום אשפוז אך הוא היה מעין שלב מתקדם יותר ביחס למחלקת שיקום באשר לקרבה לקהילה, לעולם החיצוני.


אם היו שייכים למחלקת שיקום חולים שמאחוריהם שנים ארוכות של אישפוז בבית החולים, היו נמצאים במעון חולים שלרובם מאחוריהם אשפוז קצר בהרבה. עובדה זו אבל לא השפיעה על האווירה. החולים היו כמו בכפר שאול בחוסר מעש 

התנסיתי בשנה זו עם מגוון רחב של חולים, מגוון רחב של מגעים קליניים, ומגע כמעט ראשון עם צוות של ישראלים.

לא נראה לי שאיש ידע להעריך מה כלל התנסות זו, כמה היא היתה מסיבית, כמה היא הכניסה אותי חזק גם לתוך המקצוע, אך גם לתוך החברה הישראלית.

ככתוב בפרק הקודם, יש לי עדיין בקורת לא מעטה על כל עולם המבוגרים ואנשי מקצוע (בתחום הפסיכולוגיה, המבוסס על אלטרואיזם, אמפטיה ועוד מושגים גבוהים מעין אלה) שלמעשה לא ראו כמה הייתי בצלילה, והיוצא היחיד מכלל זה היה המדריך האישי שלי לפסיכותרפיה, ד״ר מיכאל שושני, שהוא האדם היחיד שמצא לנכון להגיד לי על זה משפט מחמם, וגם התייחס אליי לאורך כל השנה על פי מבט אמפטי מבין. כמה שהדבר מפתיע, יחס מעין זה הינו רחוק מאד מלהיות שכיח, והשאלות אודות עובדה זו נשארות פתוחות ונוקבות : מסתבר שאלה העוברים בהצלחה את כל המחסומים אל המקצוע אינם בהכרח מתאפיינים לא בהבנת הזולת ולא אולי אפילו ביכולת לראות אותו.

בדיעבד אני מודה על כך שהאוניברסיטה לא איפשרה לי לעשות את הפרקטיקום ב״עליית הנוער״. נדמה שזה היה בוודאי מקל עליי, להישאר באווירה שהתחלתי ללמוד אותה דרך עבודתי ב״מגמה הצרפתית״, אבל הייתי מתקרב וטועם הרבה פחות את העולם הקליני האמיתי, שהפסיכיאטריה היא חלק חשוב מאד ממנו. והתוספת היתה היכרות עם עולם מקצועי שאיננו עוסק בחינוך.

מחלקת שיקום, בניהולה של ליאורה, עובדת סוציאלית וותיקה ומנוסה, היתה מחלקה מזן אחר. מחלקה לא בניהול של פסיכיאטר, ובעיקר מחלקה שתיפקודה שוויוני. סטטוס הפסיכולוגים היה כסטטוס האחיות, גם במישור חלוקת המטלות, גם במישור הטיפולי. כולם היו מטפלים, כולם היו שייכים לצוותים שתפקידם היה ביקור בבתים של החולים שעדיין שייכים למחלקה וכבר מתגוררים בחוץ, בקהילה. וכולם היו משתתפים בפעילות המחלקתית ה״לא פסיכותרפויטית״, כלומר העברת חוגים, או קבוצות, או בילוי שעות סוף יום עם החולים.

מאד נהניתי מאווירת המחלקה, מניהולה של ליאורה (דבר שלא כולם היו שותפים לו בלשון המעטה), הכרתי עולם רחב. את פמלה העו״סית, את ד״ר מוסקוביץ, הפסיכיאטר, את דורון ואת ורדה, שתי הפסיכולוגיות שעבדו בשנה זו, ועוד אנשי צוות שהשם שלהם לא קופץ לי לזכרון, על אף שאני רואה את פניהם.

ובעיקר הכרתי אנשים שנפל בחלקי לטפל בהם. אם זה היה טיפול פסיכותרפויטי, זו כבר שאלה אחרת. אחזור על דברים חשובים אלה.

במקביל, המשכתי לעבוד ב״מגמה הצרפתית״ של עלית הנוער. אך, על מנת לפנות זמן לפרקטיקום, עברתי מתפקיד מנהל פנימיה לתפקיד מורה למקצועות היהדות. אני מספר דבר זה בטקסט הצרפתי הצמוד לטקסט זה. יש נתק בין הטקסט העברי לבין הטקסט הצרפתי, וזה מבטא את המציאות דאז. היה נתק מוחלט בין שני עולמות אלה. את החיבור התחלתי לעשות מאוחר הרבה יותר, כעשר שנים אחר כך.

dimanche 1 mai 2016

Lycée français - 1982-83 - deuxième année à l'internat


ושוב אני מצרף לטקסט הצרפתי, טקסט בעברית, המתאר את אותה שנה אך במגזר האחר..

Cette deuxième année s'annonçait plus facile que la précédente. J'avais un an de rodage, à peu près dans tous les domaines.

Je n'étais pas encore israélien, loin s'en fallait ( le suis-je complètement aujourd'hui ?), mais le paysage m'était déjà beaucoup plus familier. 

Je n'avais suivi que partiellement les conseils du Dr Chaari, qui souhaitait ardemment que je change de nom, que j'adopte l'usage de יוחנן, qui est effectivement mon véritable nom, si on remonte à l'intention de mes parents, mais auquel je ne me sentais pas adhérer, au son duquel je ne me sentais pas enclin à me retourner. En foi de quoi, j'ai conservé jusqu'à aujourd'hui un prénom imprononçable par l'israélien moyen, imperméable aux nasales. Dr Chaari m'avait aussi conseillé de marcher dans Jérusalem, m'inculquant que l'on ne connait bien une ville que par les pieds. Je n'ai appliqué ces conseils qu'à long terme mais pour les trajets urbains, je préfère aujourd'hui grandement les pieds ou le vélo aux moyens motorisés.

Je circulais néanmoins à cette époque beaucoup en voiture, un peu en autobus, et pratiquement jamais à pied. 

Je me rendais à l'université en utilisation alternée de l'un et de l'autre, appréciant chacun différemment. Le premier me faisait passer à cette époque ante intifada par les quartiers arabes, wadi Jooz et Cheikh Jarah et j'aimais cet exotisme - que j'ai toujours grandement préféré à l'autre exotisme de Jérusalem : les quartiers ultra orthodoxes. Le second me faisait approcher de plus près la population hyerosolimitaine, et j'aimais bien cette ambiance, que l'on ne peut cependant apprécier qu'à condition de supporter de se faire malmener, comme l'impose la conduite du chauffeur Egged moyen.

Cette deuxième année d'internat fut effectivement bien plus digeste que la première, malgré un nombre d'élèves supérieur de près de dix à celui de l'année précédente, et malgré une occurence semblable d'évènements imprévus. Je ne me souviens plus en fait si c'est cette année ou la précédente que fut cambriolé mon bureau (pas par les élèves mais par les sequelles de ce quartier qui avait été longuement partiellement mal fréquenté) et que furent ainsi volés outre quelques centaines de francs, tous les passeports d'élèves qui y étaient entreposés. Je ne me souviens pas si les passeports furent retrouvés. Je sais que le coffre fut retrouvé par la police au fond de la piscine asséchée l'hiver de Emek Refaïm. Ce fut une des raisons qui me poussèrent à condamner l'entrée sur la rue Immanuel Noach : passaient au jour le jour par l'internat un certain nombre de voisins, certains un peu louches, qu'il n'y eut pas d'autre moyen pour les faire cesser.

Injurierai-je la mémoire de certains en révélant que ce n'est pas par la pratique de mon métier de psychologue clinicien que je découvris les hopitaux psychiatriques...mais bien par celui de directeur d'internat dans un lycée non officiellement considéré comme lieu "d'éducation spécialisée"? Ainsi que je l'ai mentionné dans le texte précédent, les élèves étaient loin de tous être ainsi venus à Jérusalem par pur sionisme. Certains fuyaient une situation familiale compliquée, certains sans le savoir reprenaient à leur compte un rêve parental, tentaient une alyah que leurs parents n'avaient pu réussir. Pour un bon nombre, l'hiver était difficile, et cela ne faisait que s'ajouter à l'âge adolescent duquel Paul Nizan a dit :"j'avais vingt ans, je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie".

Il y eu ainsi quelques épisodes médicaux d'urgence, ainsi que quelques épisodes psychiatriques, le plus dramatique d'entre eux imposant le rappatriement d'un élève....qui me téléphona d'ailleurs quelques quinze ans plus tard, alors qu'il re-faisait son alyah, marié cette fois, et apparemment bien remis de l'épisode aigu que nous avions vécu ensemble.

Il y eut cette élève, qui finalement quitta l'internat et le lycée pour retourner en France mi-janvier, et j'entends encore Marco me dire sans humour : "si elle n'était pas partie, nous serions tous devenus fous". 

Nous vivions de manière générale cette année-là beaucoup plus en harmonie et en voisinage avec les élèves, et l'ambiance était agréable, tout au moins dans le souvenir que j'en ai, tant avec nous qu'entre eux me semblait-il....même si le directeur est loin de voir tout ce qui se passe. Nous étions plus détendus, autrement moins sur nos gardes, moins jaloux de notre vie privée que l'année précédente. Le tout était beaucoup moins dramatique. Moins de conflits, moins d'accrochages, moins d'évènements. Cela tenait aussi peut-être à la composition humaine, mais j'ai tendance à m'attribuer une partie non négligeable : l'état d'esprit du directeur et de l'équipe, la façon dont il tient, mais non moins dont il vit la situation, jouent un rôle incommensurable dans la tension ou le calme de l'ambiance générale, quel que soit l'âge des internes, mais tout particulièrement s'ils sont adolescents. Je devais encore approfondir cette conviction au cours des vingt ans qui suivirent, quand je continuai à travailler dans un internat d'adolescents, cette fois en tant que psychologue clinicien. Je raconterai cela dans de futurs textes.

Ma fonction me fit aussi découvrir de façon totalement imprévisible les tribunaux rabbiniques israéliens, ceux que l'on voit en gros plan dans le film "guett", ceux que je cotoyai aussi plus tard dans ma vie professionnelle en tant qu'expert. Un beau jour, me parvint (je ne me souviens plus comment ni par qui) la nouvelle qu'un drame s'était produit au lycée pendant la journée : deux élèves - la fille était de la mochava, le garçon, de la hava - s'étaient mariés ! La loi juive stipule en effet que le fait de passer la bague au doigt d'une fille devant témoins, en prononçant la phrase rituelle, suffit à les rendre unis l'un à l'autre par les liens du mariage. Le fait s'était produit pendant la récréation, en l'absence totale d'intention sérieuse semble-t-il ni du garçon ni en tout cas de la fille, et surtout en l'absence totale de conscience de ce qui se passait, en tout cas du côté de la fille qui n'avait grandi qu'en milieu français laïque. C'était d'avoir raconté cela en cours de philo au cours de l'heure qui suivit qu'avait surgi la nécessité d'intervenir. Le prof. avait entendu le récit de la scène et avait annoncé aux élèves, ainsi qu'à la direction, que les deux étaient maintenant mariés à moins que quelqu'un n'intervienne. Il n'avait par ailleurs aucunement l'intention d'être ce "quelqu'un", et, naturellement désigné par défaut pour être ce quelqu'un, je me retrouvai à commencer un "stage" dans un des lieux les plus abrupts de la société israélienne. L'annulation de ce mariage (qui s'imposait : le simple divorce aurait impliqué pour la fille l'interdiction de se marier un jour religieusement avec un cohen) fut loin d'être automatique. Il y eut plusieurs audiences, au tribunal rabbinique de Jérusalem, à l'issue desquelles le dit tribunal considéra que la décision d'annulation était au delà de son domaine de compétence. Il fallut faire appel, recourir à l'instance supérieure, qui elle, en la personne de celui qui devait devenir le grand rabbin sefarade d'Israël, put annuler le mariage. Cela avait pris presque un an. Les deux élèves concernés ont-ils mémorisé l'épisode ? Suis-je le seul à ne pas l'avoir oublié?

Cette année me mit aussi aux prises avec le paysage "politique" israélien : face aux pressions qui incitaient à "sortir" notre internat de la mochava, et à regrouper tout le lycée à la hava (ce qui est devenu la situation depuis 1992 il me semble), nous nous étions mobilisés dans le but de faire comprendre que la hava, en tant que lieu entièrement hiloni (kidouch à l'accordéon, disco le vendredi soir) ne convenait qu'à une partie des élèves. Les hautes sphères de l'alyat hanoar ne paraissaient pas pouvoir comprendre que l'on peut ne pas se définir "religieux", et cependant vouloir une atmosphère non entièrement hilonit le shabbat. Le "combat" était loin d'être facile. Moi en tout cas avais à l'époque un hébreu encore insuffisant pour argumenter à la hauteur de la situation, et surtout j'avais une place encore insuffisamment ancrée dans la société israélienne, c'était un dialogue de sourds. L'histoire a prouvé que nous étions à contre courant. Tout au plus avons-nous réussi à retarder l'échéance du passage à la hava.

Le lien à Alyat Hanoar représentait une partie de mon rôle. Claude Sitbon m'enseignait cette "matière" à petites doses, au fil de nos rencontres. Il m'apprit en particulier qu'il y a plusieurs stades de pratique professionnelle : il y a le "faire", il y a le "savoir". Puis, il y a le "savoir faire", et il y a enfin le "faire savoir". 
Ce quatrième stade n'est jamais devenu ma spécialité. La "diffusion" de ces textes, par ce blog, est un peu mon maximum en ce domaine...

Cette année comme la précédente, nous organisames un tyioul de deux-trois jours, étape incontournable de la vie de tout établissement scolaire israélien. Je me souviens de ce nahal bet hakerem, dans lequel fut prise la photo de groupe qui circule sur les réseaux sociaux depuis au moins dix ans, je me souviens que nous dormîmes dans le golan à Ramat Magchimim, tandis que de l'année précédente où nous étions dans le sud, je me souviens de notre passage par Yamit qui n'avait pas encore été restituée à l'Egypte, je me souviens de notre passage par Ein Guédi alors que le guide me montra le pont qui alors était reconstruit année après année , et que le nahal Arougot, au moment des fortes pluies, emmenait invariablement dans la mer morte. 



Cette année-là, je gardai moins jalousement la porte de notre appartement et plus d'élèves y venaient, qui pour baby sitter, qui de l'année précédente en permission de l'armée (Charles), qui pour assister à une petite étude hebdomadaire ou presque hebdomadaire.

Cette année encore le bac. fut un évènement majeur. Les épreuves se déroulaient au collège des frères rehov Yefet à Yafo et c'était une semaine de très forte tension. Je me souviens encore de David, le directeur du lycée, me racontant durant le trajet comment il avait lu toute la nuit "l'étoile de la rédemption" de Franz Rozenzweig qui venait de sortir en français, et que javais moi-mème reçu en cadeau mais pas encore ouvert, tandis que je l'écoutais, admiratif. Je me souviens comment Sarah paya de sa générosité un an supplémentaire de scolarité, pour avoir tenté d'aider une amie et s'être présentée à sa place à l'oral.

Je me souviens enfin que peu avant la fin de l'année scolaire, j'annonçai aux élèves que je ne continuerai pas l'année suivante, les raisons étaient le stade où mes études me menaient : je devais l'année suivante faire le stage clinique, qui exigeait environ un mi-temps et, avec les derniers examens et la mise en route de la thèse, je ne voyais pas que le tout serait conciliable. Dov réagit avec surprise : "mais comment ? Tu as tout, tu es déjà directeur !". 
Je connais des directeurs qui se sont installés dans cette fonction, et y sont restés qui cinq à dix ans, qui toute leur carrière. J'étais quant à moi poussé en avant, je devais atteindre une qualification professionnelle plus "pointue", et je ne m'étais jamais imaginé devenir directeur d'internat, ni encore moins le rester. C'était un passage.

Impossible enfin de clore ce chapitre sans mentionner les souvenirs de Dan et d'Arielle, tous deux élèves de cette promotion, tous deux ayant connu un sort tragique. Dan fut victime d'un accident d'hélicoptère lors de son service militaire, quelques deux ans après cette année, et Arielle disparut dans un accident de voiture à peine plus tard, alors qu'elle était étudiante au technion de Haïfa. Et je sais que d'autres anciens élèves ne peuvent plus non plus lire ces lignes, Serge Rabineau, Philippe Lellouche, ainsi que d'anciens professeurs telle Chantal Laloum, et peut-être en oubliai-je, peut-être ne sais-je pas tout.  Que le souvenir de tous soit ici rappelé. Je suis heureux d'avoir pu trouver une occasion d'honorer leur mémoire. 



 שנתי השנייה באוניברסיטה כבר הכניסה אותי יותר לתוך הנושא, לקחתי בשנה זו יותר קורסים, הייתי כבר פטור משיעורי עברית, וגם היו מאחוריי קורסי ״תורת השטחות״ של גוטמן וקורס השלמה לspss והפרו סמינר הטראומטוגני.

משך אותי מיד קורס על מושגי הפסיכואנליזה, אותו היה מעביר פרופסור ג׳וזף סנדלר, שהיה יושב כאורח על קטדרת ״סיגמונד פרויד״. הוא היה מעביר שני קורסים, באנגלית, אחד על המושגים, ואחד בשם ״קריאה מתקדמת בפסיכואנליזה״. נרשמתי לשני, בתום לב, תוך תחושה שאחרי שלוש שנים באוניברסיטה מוקדשת לפסיכואנליזה, מושגי היסוד היו כבר ברורים לי. להפתעתי, קיבלתי הודעה שעליי להירשם קודם לקורס הראשון. חשבתי שהיתה אי הבנה וניגשתי לפרופסור סנדלר, שהסיר בהנף יד את נימוקיי. ״בין מה שמלמדים בצרפת לבין מה שאני מלמד, זה הבדל של שמים וארץ״ הוא בתמצית אמר. הקורס היה כמובן באנגלית, אבל עוד תרגיל לשוני אחד...האמת היא שהוא לא ממש צדק. לא ממש גיליתי פסיכואנליזה אחרת אצלו. כן הרווחתי מבט אינטגרטיבי יותר, ושנה של מבטא בריטי (הוא היה דרום אמריקאי, אבל משום מה רוב התלמידים היו בריטיים אמיתיים).

אשתו אן מרי, אף היא פסיכואנליטיקאית, היתה מרצה ולמדתי אצלה קורס קליני מאד, סמינר על פסיכואנליזה עם ילדים. חוויה מיוחדת במינה. אני זוכר שביום האחרון של הקורס, אחד הסטודנטים הגיש לה זר פרחים, כביכול בשם כל הכיתה, עם אמירה מרוגשת מאד ״שלא חווינו כזו חוויה עוטפת מאז תקופת בית הספר היסודי״. למדנו והתמוגגנו. היא היתה רכה מאד, בריטית מאד, על אף מוצאה השוויצרי. איתה זכיתי לכתוב לפחות עבודה אחת בצרפתית.

הנושא הזה של השפה ושל הטמעתי לתוך התרבות הישראלית צבע למעשה את כל התואר. אני זוכר שניגשתי למזכירות במשך הסמסטר הראשון של השנה הראשונה ואמרתי לאתי, המזכירה ה״קרובה״ בחווייתי (היו עובדות בעיקר שתי מזכירות. אחת, מרים, רחוקה, מנוכרת ויהירה בחווייתי, ואחת, אתי, קרובה ונעימה ) שעל פי הבנתי, זכותי בשנתי הראשונה באוניברסיטה, לכתוב את העבודות בשפת המוצא שלי. קיבלתי תגובה אופיינית ליחס שזכיתי לו במשך כל התואר : ״זה אולי החוק, אבל מי יקרא לך את העבודות?״. סוף פסוק. המסר היה ברור : המעבר לעברית היתה הבעיה הפרטית שלי, בחרתי ללמוד כאן, עליי להסתדר.

כל היחס הזה היתה פגיעה אחת מתמשכת, אבל לא מתוך כוונה לפגוע מצד אף אחד, וגם בלי שהרגשתי דחייה. הרגשתי בעיקר אטימות. עיוורת היתה הסטודנטית הזאת שראתה אותי לפני המבחן של ה״פרו-סמינר״ שולף מהתיק שלי שני מילונים, אחד עברית-אנגלית, אחד עברית-צרפתית, ושהתפקעה מצחוק. אטום המרצה הזה, לימים פרופסור מכובד מאד, שהעביר לי בסוף שנה זו אחת המקלחות הקרות והלא נעימות בחיי. פאסיביים ואדישים למצבי כל הסטודנטים שלמדתי איתם שלא ניגשו אליי - להוציא רחל סובר - ולא שאלו אותי אפילו פעם אחת אם טוב לי, אם קשה לי.

לאט לאט, בזכות השילוב של כל הקורסים, הכרתי בעצם את כולם. מי יותר מ״קרוב״, מי רק מלשמוע אותו/אותה בכיתה, מי - בעוונותיי - מלהסתכל עליה. הם פחות הכירו אותי. אני מטבעי - עד היום - ממעט מאד לפתוח את הפה בכיתה, ועוד יותר אם אני במצב שהשפה עושה לי מחסום. ובשלב זה, השפה היוותה עדיין מחסום רציני.

בשיעורים של המרצים ״עולים״ כגון מאיר ווינוקור ״מושגי יסוד בפסיכותרפיה״, כגון ירדן יעקובוביץ, המרצה לפסיכודיאגנוסטיקה, היה לי קל יחסית. בשיעורים למשל של עמרם דולב, יליד הארץ ואנין הלשון, הפינות העליונות של הדפים שלי היו שוב מתמלאות כל פעם בין עשר לעשרים מילים לא מובנות, מילים שמתוכנן הייתי לבדוק אותן עם חזרתי הביתה.

הייתי עדיין זר מאד, הרגשתי עדיין זר לגמרי. אני זוכר מפגש אחד , דווקא בבית של אחד הסטודנטים, בו איתמר, סטודנט שהיה אז מאד מתבלט בכיתה, פתאום אמר :״ברצוני לשתף את כולכם בציון 100 שקיבלתי בפסיכופתולוגיה״. הקורס בפסיכופתולוגיה היה אחד הקשים של התואר. אני למדתי הרבה לקראת המבחן, ואין לי זכרון איזה ציון קיבלתי אבל הציון 100 היה בעיניי זר לחלוטין, ולשתף את כולם בציון שלי לא היה עולה לי על הדעת בכלל. בצרפת, אחרי מאי 68, לתקופה בוטלו כל הציונים. בהמשך, הם הוחזרו אבל, נחשב מגוחך מי שהיה חס לזה. בצרפת, לקבל ציון עובר היה מספיק. לקבל 60 היה די והותר. לחפש לקבל 70 או הכי הרבה, 80 כבר היה נחשב ספורט ילדותי. אף אחד לא חלם לקבל 85. וכאן בארץ, הסטודנטים חיפשו - ועדיין מחפשים 100, ושוקלים לגשת למועד ב׳ אם הם קיבלו אפילו 85. זה היה זר לי לגמרי. זה נשאר לי זר במשך שנים ארוכות. 

בשנה הזאת, שולבנו בקורס קליני ״מיומנויות״. נתבקשנו לבחור בין מספר אופציות ושולבנו בהתאם במידת האפשר. בין האפשרויות היתה אופציה להיות משולב במחקר על פי הגישה ההתנהגותית, בהנחיית רות גוטמן. גם לא היתה לי משיכה כלשהי לא למחקר ולא לגישה ההתנהגותית, אך גם הייתי כבר מלומד ניסיון. רות גוטמן הרי המליצה לי שנתיים קודם לכך בכלל לא לנסות להתקבל ״כי אין לי כל סיכוי״...והתקבלתי, כך שלפחות ידעתי מה לא לבחור. שובצתי בערך לפי הבחירות שלי, ב״ראייון קליני״, ב״התערבות עם ילדים״, וב״תהליכים קבוצתיים״. מלבד המיומנות השנייה ממנה הפקתי לזכרוני מעט מאד (חלק בגלל שהייתי במילואים חלק מהזמן), יצאה לי הרבה התקדמות מה״מיומנויות״ הללו.

מה״ראייון הקליני״ לא למדתי הרבה, אבל זכורה לי אחת האינטרקציות הראשונות שלי, עם סטודנטית אחת, שלמעשה היתה אף היא סגורה למדי. היא היתה תימניה, ובעלת מראה מאד בהתאם, וייתכן שהיא היתה בין הספרדים הבודדים בין כל הסטודנטים, ממוצא אשכנזי לרוב רובם (לפרט זה, לא שמתי לב אז בכלל. רק בדיעבד התבלט הדבר לעיניי). הייתי נפעם מהלבן הבוהק של חלק מהבגדים שלה. חצאית, או חולצה, תמיד היה פריט אחד לבן. לבן מאד. היה עלינו לראיין אחד את השני, ואחרי שסיפרתי לה בקצרה מי אני, היא ענתה תשובה שנשארה אצלי עד היום, תשובה שהיוותה שלב חשוב מאד בהתקדמות שלי, תשובה של הכרה. ״אתה לא חושב שהספקת הרבה בהשוואה לגילך?״. האמת היא שחלק בתוכי ידע את זה, אבל גם היה פעיל לא פחות חלק אחר, לפיו לא הייתי כל כך סטודנט מוצלח, ועזר לי מאד מאד לשמוע את המשוב של נורית.

מה״תהליכים הקבוצתיים״ הפקתי הכי הרבה. זה איפשר לי הכניסה הראשונה לחברה האחרת, זו של החולים הכרוניים. הייתי מעביר קבוצה במועדון ״אנוש״, לתשושי נפש, ולי היה שם מעניין מאד, וגם טוב. אבל החלק המרכזי של הקורס היה המפגשים באוניברסיטה שהתרחשו בצורה מרוכזת, באופן של שלושה מפגשים ״מרטוניים״ כל אחד של מספר שעות. שם היתה לי הטמעה אמיתית ראשונה לתוך עולם הסטודנטים. לא שהתבלטתי גם בפעם הזאת. לא בטוח כמה הרשיתי לעצמי לפתוח את הפה, אבל הרגשתי אותם מקרוב יותר, הרגשתי חלק מהם ולא רק מתגנב לידם בכיתות, בקפטריות, בספריה או במסדרונות.

את ההיכרות עם רוב הסטודנטים שלמדו יחד איתי באותן שנים, אני חב בעיקר לקורס זה ולקורס של קוגלמ, מחקר בפסיכופתולוגיה. הכרתי כמה אחרים בזכות סוג של התקרבות טבעית שהתרחשה בינינו, למשל עם עמית ערפלי, עם טוביה פרי, עם משה טטר על אף שאותו לא פגשתי מאז, אבל רוב הסטודנטים לא ממש חיפשו לעשות סביבה מאפשרת על פי ויניקוט הלכה למעשה עם סטודנט עולה חדש.

תמי קרון/ברזניץ הובילה, מלווה באילן נילמן, את המרטונים האלה של ה״תהליכים הקבוצתיים״. היא גם לימדה אותי את הקורס פסיכופתולוגיה, בליווי מאיר פרלוב, והיא גם היתה בהמשך, על פי בקשתי, המנחה שלי לתזה. 

היא לא היתה פופולרית יותר מדי, אולי מרוב שהיא היתה כבר בכירה והרשימה/ הרחיקה את רובנו, שמרה מרחק מכולנו, אבל היא היתה עבורי המרצה שהכי התאפשר לי להיעזר בה. תמיד נשאר בינינו מרחק אבל במקרים בודדים (גם בזמן הלימודים, וגם בשנים שבאו אחרי תקופת האוניברסיטה, בהזדמנויות אלה או אחרות), היא נתנה לי להרגיש שאני לא זר לה לגמרי.

בסה״כ, הלימודים היו לי למשמעותיים מאד, גם במישור המקצועי, גם מבחינה תרבותית. עבורי, הלימודים בארץ היו בהבדל של שמיים וארץ עם מה שהכרתי בחו״ל. גם מבחינת הכמות וגם מבחינת הדרך.

הקורס ״מחקר בפסיכופתולוגיה״ בהנחיית פרופי שלמה קוגלמס, אדם נחמד במיוחד, איפשר לי את הכניסה לעולם הקליני הישראלי אותו אפרט בטקסט אחר. 

אבל כניסה זו צריכה להראות כסמל למה נדרש מהעולה בשעת עלייתו ומהישראלים בשעת קליטתם את העולה. לקח לי זמן להבין את החברה כאן, ולחברה כאן להבין אותי. הכניסה לחיי העולם הקליני המחישה את זה מאד , ועל בשרי.

בסוף שנה זו, שנתי השנייה ללימודי המ.א. הייתי אמור להתקבל ל״פרקטיקום״ לשנה הבאה. בתקופה זו, על פי הפרקטיקום בלבד נקבעה מגמת המ.א. כולו. לי היתה תחושה שלא אתקשה להתקבל לפרקטיקום קליני. גם כי לא ידעתי על הקושי, וגם כי חשבתי לתומי גם שאני מתאים וגם שיש לי כבר סיבות להתקבל. הרי הייתי אז מנהל פנימייה והפנימייה כללה לא מעט התערבויות קליניות של ממש ( נסיון התאבדות אחד, התקף פסיכוטי של תלמיד אחד ואישפוזו, והרבה התמודדויות עם גיל ההתבגרות), כל זה בנוסף לנסיון שהיה לי, בב.א. בצרפת, בו טיפלתי בשני ילדים במסגרת שפ״ח מקומי. בנוסף, תחנת עליית הנוער היתה מוכרת להתמחות בפסיכולוגיה קלינית (בניהולו של פרופי פוירשטיין ז״ל). אנשי עלית הנוער הציעו לי לעשות את הפרקטיקום בתחנה.

אבל אז חיכו לי כמה הפתעות. הראשונה מהן היתה שהאוניברסיטה פסלה את ההצעה של עליית הנוער, אך ההפתעה המרכזית והכואבת היתה בעיקר שמצאתי את עצמי מבלה את כל הקיץ בסוג של סיוט, במצב בו לא התקבלתי לאף מקום (התראיינתי ב״הדסה״, ב״תחנה של איל״ן״, ב״מוסד בני ברית״). ולא התקבלתי באף אחד ממקומות אלה.

זה היה מצב חדש, ומביך. בסוף הקיץ, הייתי כנראה הסטודנט היחיד ללא פרקטיקום. בתחילת ספטמבר (הייתי מתקשר כל הזמן למזכירות של המחלקה ונתקל פעם אחרי פעם באותה תשובה שלילית) עשה לי טובה גבי שפלר, לימים אלה פסיכולוג ראשי טרי ב״עזרת נשים״, והזמין אותו לראיון. זה ככל הנראה לא היה הרעיון האישי שלו. הוא קיבל אותי כשהתיק האישי שלי פתוח מול העיניים שלי, והזכרון שלי מהמצב הוא שהוא מסתכל בתיק, ועל פניו הבעת גועל. כאילו בא לו להקיא ממה שהוא רואה שם. מסתכל אליי ואומר לי : ״ למה ציונים כל כך נמוכים?״. הייתי במקלחת קרה. החוויה שלי עד כה היתה שהתקבלתי למקום שהיה לא קל להתקבל אליו, ושאני מתאמץ כל הזמן להתגבר על הפער התרבותי והלשוני, והתגובה , המילולית ושל שפת הגוף, של גבי שפלר הייתה שהתיק האישי שלי שווה כמעט לפח הזבל.

הסוף הוא שמרים שרון, שהיתה אז ״פסיכולוגית ראשית יוצאת״ מעזרת נשים לכיוון ״כפר שאול״ לקחה אותי איתה, לפרקטיקום שלא ייקרא קליני אלא שיקומי.

כאילו, עשו לי טובה. קיבלו אותי אבל הערך האישי שלי לא נותן לי כניסה לעולם הקליני כמבוקשי. אלא רק לעולם השיקומי.

הייתי לא רחוק מלהיות שכוב על הקרשים, מותש מהקיץ ומהחוויה / החוויות. הראיון ב״הדסה״, על ידי ירדן יעקובויץ שבכל זאת הערכתי, הראיון ב״בני ברית״, ובעיקר הראיון בתחנת החי״ש על ידי רמי בר גיורא ונעומי ענר היו ראיונות של פנים חתומות, פרצופי פוקר בלתי נעימים. רמי בר גיורא אפילו הרצה לי על הילדים הרכים שהוא לא יכול להפקיד בידיים לא בטוחות).

ההמשך היה טוב. הפרקטיקום ב״כפר שאול״ היה ממש טוב, קיבלתי שיכירו לי אותו כ״קליני״ באמצע הדרך (ותמי היא זו שבישרה לי על התשובה החיובית, ביום שבת, אחרי שגשנו בעקראי בגן הוורדים והרגשתי כזו הקלה שהיא רכשה לה באותו יום מקום נכבד ובלתי הפיך בלבי). בזכות ולא בחסד. וההמשך הוא קריירה קלינית, בעיקר ב״מוסד בני ברית״ שאולי גם על זה אספר ביום מן הימים. 

אבל הטעימה הזאת (שהיו לי בהמשך עוד דוגמאות לאותו כיוון) של עולם שלמעשה מתנהג כמו גילדה, היתה טעימה קשה במיוחד.

העולם הקליני ובעיקר העולם הפסיכואנליטי (בשונה בתכלית השינוי מהעולם של הפסיכולוגיה החינוכית) מתנהג ממש כמו גילדה. נותן להיכנס אך ורק על פי התרשמות בעיקר סובייקטיבית וסלקטיבית מאד. האדם צריך להיות ״טוב״. אין קריטריות לזה חוץ מההתרשמות של המרעיין. 

אני שומר חיבה מיוחדת למרים שרון על גישתה החמה אליי, ועל דרכה בניהול סקטור הפסיכולוגים של כפר שאול. אני שומר חיבה גם לתמר קרון, שהתנהגה באופן קר אך הגון - ואף מבין בשעתו - כלפיי. 

אני סלחתי לגבי שפלר על הופעתו הדוחה מולי ביום הראיון כי השנים עזרו לזה אבל הוא כל כך הגלים את האטימות הזאת שלקח המון זמן לפצעים להגליד, בכלל וכלפיו בפרט. 

אני ראיתי בשלושים השנים האחרונות לא מעט פסיכולוגים/יות, פסיכואנליטיקאים/יות, וגם סטודנטים/יות. אני לא יכול להגיד שאלה שהתקבלו היו תמיד מתאימים למה שהם התקבלו, ואני לא יכול להגיד שאלה שהתקבלו פעם, ידעו בהמשך להתייחס יחס הוגן לאלה שמגיעים לאותה דלת ודופקים בה במטרה להתקבל. 

מי פסיכולוג טוב, מי מטפל טוב, הן שאלות בעלות תשובה לא קיימת. מדובר במקצוע מורכב ולא מעט המום. בני אדם יודעים לקבל את ה״זהה״ להם, ומתקשים מאד מאד כלפי ה״אחר״. 

הייתי אחר, בתור עולה חדש, בתור אדם שגם צעיר וגם בעל תפקידים של גדולים. בתור אדם עם כיפה על הראש (בין הסטודנטים במחזור שלי, הייתי כמעט היחיד), והצליחו כלפיי בעיקר להתפדח. ואף אחד לא חזר אליי מאז בסוג של התנצלות חוץ ממיכאל שושני, מדריכי האישי בפסיכותרפיה בשנת הפרקטיקום שאמר לי יום אחד ״ ז׳אן, ירו עליך בתותחים״, וגם זה עשה לי טוב עד מאד.  אולי כל זה אומר שבעיניהם, לא בטוח עדיין ש״מגיע לי להתקבל״ כפסיכולוג קליני, שלא בידיים של מי ניתן להפקיד בבטחה את הילדים הרכים כדברי רמי בר גיורא...

אני אולי עוד אספר על לימודים אלה. כאן אני רק אומר לסיום שיום אחד, הזדמן לי להיכנס למשרד של בניין גולדשמידט, לתלמידי חו״ל, ולספר להם שסיימתי מ.א. בפסיכולוגיה באוניברסיטה העברית. שתי הנדים שעבדו ביום זה במשרד כמעט נפלו מהכסא למשמע אזניהם.