Au confluent de textes autobiographiques d'une part,
textes qui rendent compte de certains de mes amours, attachements et
nostalgies, et professionnels d'autre part, et alors que je sens le virus se
réactiver en moi après une légère hibernation, je dois parler de photo.
J'ai
longtemps repris à mon compte cette citation de Jacques Dutronc, à qui un
animateur radio demandait quelque chose requiérant l'utilisation de sa main
droite et qui répondait : "dans la main droite, j'ai un cigare". Je
l'ai reprise en me complaisant de la définition : "dans la main droite,
j'ai un appareil photo".
Ça
pue nettement moins que le cigare, c'est largement moins nocif, c'est par
contre en général beaucoup plus lourd et plus encombrant, mais ça a surtout
beaucoup plus d'avantages que de défauts, beaucoup de charme, un viseur, une
mollette qui se tourne comme ci, des boutons qui se pressent comme ça en
émettant toutes sortes de déclics, on l'a bien en main. Je peux passer beaucoup
de temps en sa compagnie, à le tenir à la main, à regarder à travers lui, à le
nettoyer.
J'ai
aussi gardé en mémoire le slogan publicitaire d'une célèbre marque :
"longtemps, on fait des photos, et puis un jour on fait de la photo".
Je l'ai gardé en mémoire comme une sorte de défi, mais aussi comme une
semi-menace, comme une question qui ne vous lache plus une fois qu'elle a été
lancée. Fais-je des photos ou de la photo ?
Je
veux en général faire de la photo, et le résultat, je dirais "à quelques
exceptions près", la plupart du temps, est que je fais ....des photos. Serait-ce
la version "photo" de la strophe de Jean-Roger Caussimon : "On
se regarde dans le miroir, et on ne voit que soi, c'est désolant"?
Peut-être
à l'image de la madeleine de Proust, me suis-je trouvé identifié à vie avec
cette photo de moi âgé de 5 ans, appareil photo à soufflet à la main que j'ai mise en exergue du blog? Je me
sais une attirance permanente, si ce n'est parfois fascinée, pour la tenue en
main d'un appareil muni d'un viseur, d'un déclencheur, et d'un objectif. Ressentais - je déjà ce jour cet attrait pour le viseur, qui m'accompagne (depuis quand ?) et ne m'a jamais quitté ?
Malheureusement,
il n'est pas impossible que cette "identification" voire "
fixation" fonctionne un peu contre moi. Comme si plusieurs compulsions se
mettaient en travers de la véritable production d'une photo. En premier lieu le
souci mécanique, l'urgence de viser, d'entendre le déclenchement, et dans un
second temps, comme la domination d'une sorte d'urgence compulsive de
mémorisation, d'archivage, qui se met régulièrement en travers de ma quête, et
vient me pousser à déclencher au lieu de prendre le temps de travailler le
cadrage, l'éclairage, l'expression, la disposition, les couleurs, la vitesse,
la profondeur de champ..
Ce
n'est malheureusement pas le contrôle maximal de tous ces paramètres qui ferait
une grande photo plutôt qu'un bête archivage-souvenir, "loin s'en
faut" dirais-je.
La
vérité est que je ne sais pas vraiment ce qui donne à certaines photos ce
quelque chose, cette valeur ajoutée.
Valeur
ajoutée qui quoi ? Qui fait que la photo est spéciale ? Mais aux yeux de qui ?
Ma mémoire est remplie de photos que j'ai vraiment aimées, mais qu'il m'a bien
semblé avoir été le seul à les chérir, tandis que l'un après l'autre de ceux de
qui on attend un mot, passait dessus et continuait à feuilleter l'album en
réprimant leurs baillements avec difficulté.
Une
photo, à moins qu'elle (ou son auteur(e) ne passe à la postérité, devient
spéciale de façon imprévisible, peut-être comme une sorte d'histoire d'amour.
Ça provient parfois d'un coup de foudre, ça provient non moins d'un sentiment
qui s'affermit au fil de telle ou telle occasion, ou du temps.
J'ai
reçu autour de mes dix ans ce tout petit et rudimentaire premier instamatic
"brownie starlet" de chez kodak, dont je découvris ému un specimen,
il y a quelques années, en vitrine sur King Georges à Tel Aviv, alors qu'il a
disparu de chez moi depuis belle lurette.
J'ai
le vif souvenir de son maniement, même s'il était des plus minimaux, même si
son viseur était des plus catastrophiques. J'entends encore le bruit de son
déclenchement, à une vitesse qui ne devait pas dépasser le 1/60ème de seconde.
Cet
appareil ne s'est pas cassé dans mon souvenir. Je crois plutôt qu'il a dû me
paraître obsolète à un âge où j'investissais dans d'autres domaines, et à une
époque où les enfants et jeunes adolescents n'avaient aucun lien à la photo, ou
au contraire à une époque, où m'étant élevé au niveau des vrais appareils, il
ne pouvait me rester que du mépris pour lui.
L'appareil
à soufflet était à mes parents, signe qu'eux (ma mère uniquement je crois) ont
eu une phase photographique. Mais cet appareil aussi a disparu et la phase
photographique les a quittés pour toujours, peut-être encore le lendemain de
cette photo où on me voit l'utiliser, si j'en juge par le désert photographique
qui s'en est suivi.
La
photo est revenue à moi par l'adolescence, sans que je sache localiser
(focaliser?) qui ni quel évènement a pu en être l'élément déclenchant.
Fin
août 1974 j'allai à la fnac et en revins fier comme Artaban avec un praktica
ltl reflex comme son nom l'indique ( ltl = lamelled - c.a.d. diaphragme à
lamelles - through the lens), à objectifs interchangeables, flambant
neuf.
Je
ne le gardai que deux ans et demi - il était une production d'Allemagne de
l'est à forts relents de Russie soviétique, cela se voyait à son caractère trop
sobre, et il était vraiment trop basique - avant de passer à un meilleur
matériel, mais j'ai encore le souvenir de ces premiers moments de fascination
du viseur, du cadrage, de la mise au point reflex.
Je
n'ai ainsi pas le souvenir de toutes les photos que j'ai faites, comment
serait-ce possible ? Mais je crois bien en avoir mémorisé la majorité.
A
cette époque de l'argentique, on photographiait surtout en noir et blanc. Les
diapositives étaient une sorte de complication chère, il fallait pouvoir les
projeter, et les photos papier couleur appartenaient, dans la représentation
que je m'en faisais, au monde de la carte postale, au monde de l'anti-photo.
Autour
de moi, le mythe photographique était bien vivant. Beaucoup s'achetaient des
appareils photo. Certains avaient qui un père amateur de photo, qui telle
adresse fétiche d'achat de matériel, peu étaient spécialistes en art
photographique et ignoraient tout de Nadar ou même Diane Arbus ou Robert Capa,
on connaissait les photographes du moment, Helmut Newton, Jean lou Sieff, Henri
Cartier Bresson ou Robert Doisneau.
La
photo était, de l'impression que j'en avais - et on me pardonnera j'espère le
sexisme qui va suivre - une occupation bien plus souvent masculine, dans
laquelle le côté pulsionnel n'avait pas une part négligeable, en tout cas en ce
qui me concerne mais je serais bien etonné de découvrir que je suis le
seul.
Comme
beaucoup de mes comparses j'étais attiré sinon passionné par le tout, de
l'aspect technique aux performances artistiques de prise de vue et
d'agrandissement, en passant par la beauté des images, images féminines loin
d'être exclues, et 40 ans plus tard, tout cela persiste.
J'ai
encore tous les négatifs et tirages de toutes ces pellicules, et, à ce sujet,
un point d'interrogation : comment trier quoi montrer ici pour à la fois
montrer-exhiber et ne pas submerger les lecteur/trices (même s'ils se mettront
à bailler hors de mon champ de vision) ?
Je
ne pourrai certainement pas montrer la scène d'achat - à la fnac chatelet -, le
retour à pied puis en train et autobus, au long desquels je pris presque trente
photos, presque toute une pellicule...pour constater une fois l'avoir terminée
par quelques clichés à la maison qu'aucune de ces photos du trajet n'avait
rencontré le film...qui ne s'était finalement enclenché qu'au trentième
réarmement.
Mes
promenades récurrentes à mobylette ou en voiture connurent un tournant : je ne
sortis désormais pratiquement plus "en virée" sans appareil, et si le
nombre de photos reste limité, la raison en est uniquement économique. Qui sait
encore aujourd'hui que rien de la pellicule n'était connu tant qu'elle n'avait
pas été rembobinée, développée puis tirée ? Chaque opération (rembobinage
excepté) menée moyennant sonnantes et trébuchantes.
J'avais
trois objectifs, et encore la force et la patience de les emporter avec moi, et
de passer plusieurs fois de l'un à l'autre, alors qu'ils étaient vissables et
non pourvus de baïonnette.
Beaucoup
de ces photos sont désespéramment grises, en partie du fait de la médiocrité
des optiques, en partie aussi du fait du manque de technique de mon côté, mais
non moins du fait de ce lamentable climat parisien.
Il
se passa peu de temps avant que je n'élargisse ce hobby à l'activité
"labo". Je n'ai pas le souvenir d'avoir souvent vu Philippe un
appareil à la main, mais il avait chez lui un labo, avec un agrandisseur
d'excellente qualité et c'est lui ( à qui je dois mes premiers pas dans deux
autres domaines majeurs de mon existence...!) qui m'enseigna les bases du
développement et du tirage. Je m'achetai très rapidement un - bien plus
rudimentaire - équipement à moi et installai dans la salle de bains le premier
des labos photo qui me suivirent dans chaque appartement jusqu'à la victoire
irréversible ( jusqu'à aujourd'hui ) du numérique, depuis laquelle (onze ans
déjà !) l'agrandisseur continue à m'accompagner mais sans plus jamais sortir de
son carton, et autant son utilisation que l'odeur et le contact du carton et du
papier appartiennent au passé.
L'agrandisseur
de Philippe est, lui, en utilisation, à Wissous, et à de très artistiques fins,
alors que je me contente de la nostalgie, moi que l'activité d'enseignant dans
une école de photo met en fait régulièrement en contact physique avec ce
matériel et les odeurs des produits chimiques qui lui sont rattachées.
En
décembre 1974, après avoir commencé un flirt qui dura près de trente ans avec
ce qui s'appelait encore "photo-ciné-gambetta" et qui était une
minuscule boutique remplie comme un oeuf de tout le matériel photo imaginable,
tenue par un japonais commerçant redoutable au très fort accent asiatique,
j'échangeai ( à perte, ou en tout cas moyennant paiement non négligeable ) le
praktica pour un canon avec lequel je développai une véritable relation
affective.
Ce
"ftb", pourvu d'un système de chargement rapide (qui évitait les
déconvenues de ma première pellicule), avait surtout de supers optiques, que
j'achetai au fur et à mesure, et je n'ai aucun regret d'avoir tout
précieusement conservé jusqu'ici, boîtier et objectifs.
Je
ne crois pas avoir eu autant de plaisir à photographier avec aucun autre
appareil que ce Canon, que le seul progrès m'a fait quitter. Aujourd'hui aussi,
c'est ce même progrès qui fait que je ne cède pas à l'appel du retour à
l'argentique, du retour au développement puis à l'agrandissement, le même
progrès qui fait que la firme kodak a coulé irrémédiablement : combien de temps
tiendraient cette nostalgie, ce purisme de la mise au point manuelle (que
permet d'ailleurs n'importe quel autofocus de bon niveau), sans compter
l'effort engagé, de racheter des pellicules puis les confier à développer et à
tirer - sur machine et papier couleur à moins de débloquer un tout autre
budget, face à l'immédiateté et à la possibilité de regarder, redéclencher, et
corriger, procurées par le numérique ? Sans compter la possibilité de
voir les photos à tout moment, sur grand ou petit écran...érosion qui est en
train de connaître une nouvelle vague avec l'inondation sur le marché mondial
de téléphones qui, outre leurs nombreuses fonctions, sont aussi d'excellents
appareils photo.
Je
me souviens avoir lu une quelconque critique dont l'auteur descendait sans
ménagement ce qu'il appelait avec dédain "les mitraillettes
japonaises". J'ai eu beau utiliser un leica de longues années et apprécier
la différence, le bruit de déclenchement du Canon n'avait rien d'une
mitraillette à mes humbles oreilles et m'était chaque fois aussi agréable.
Ces
deux photos sont un exemple de comment je photographiais à l'époque et comment
cette dynamique m'accompagne jusqu'à aujourd'hui.
Assistant
à un évènement et ce d'autant plus s'il est coloré, je vais photographier, mais
principalement mû par un souci de " reporter", d'immortalisation de
ce qui s'est déroulé. Ces photos n'ont qu'un intérêt très limité - en
particulier au plan esthétique et d'une certaine manière, je ne vois pas trop
pourquoi les avoir faites, mais sans pour autant pouvoir me résoudre, même des
décennies plus tard, à les supprimer. En parallèle de l'évènement que je
ressens compulsivement le devoir d'enregistrer, je vais photographier de jolies
choses qui attireront mon regard, et ces choses seront surtout le fait de leur
éclairage, de la composition et de la structure qui suggèrera rugosité ou
douceur, le plus souvent photos de végétaux ou de matériaux. Ces dernières ont
théoriquement le potentiel de devenir artistiques mais elles le deviennent
rarement, principalement du fait que même si je ne suis pas démuni de sens
esthétique, je me dois de me résoudre d'accepter me situer en deça de
l'artistique, c'est à dire, en ayant assez de sens pour déceler ce qui fait
d'une oeuvre quelque chose d'artistique, mais insuffisamment pour pouvoir par
moi-même produire une oeuvre d'art.
Peu
de photographes méritent d'ailleurs le qualificatif d'artistes, par le fait que
leur production fait invariablement moins "décoller" que certains
tableaux, ou certains écrits, ou films.
L'oeuvre
d'art doit transcender la copie, la reproduction du réel, soit par l'obtention
d'un degré de perfection de réalisation hors du commun (et en photo on peut
trouver ça chez Shenzo Maeda, Sebastiao Salgado ou même Frederic Brenner mais
peu d'autres) soit par une déformation du réel, comme la chèvre sculptée par
Picasso, de laquelle Man Ray s'est peut-être approché.
Une
excellente photo fera beaucoup d'effet à qui la verra, et tant le sujet, la
composition que les contrastes pourront provoquer cette émotion. Certains
photographes sont d'excellents portraitistes (Nadar, Zola pour remonter loin
dans le temps, Avedon ou Pujan pour viser au plus récent ou actuel) et
certaines photos portraits sont des chefs d'oeuvre qui eux aussi frappent et
s'inscrivent dans la mémoire. Mais, entre de telles réactions et la mise en
présence avec de l'art il y a encore un grand écart.
Cette photo est de l'époque du praktica et est peut-être ce que je considère
comme mon maximum de cette époque.
Cette
troisième photo est une des rares bonnes surprises des exercices de
laboratoire. Je confesse humblement que cette superposition décalée n'est
nullement le fruit de mon imagination mais que je n'ai fait qu'adapter une
"recette" lue dans quelque magazine, à une photo, elle, bien à moi.
Elle fait quand même sauter - à mon humble avis - cette banale photo, d'un
pavillon du jardin des plantes, de plusieurs degrés d'un
coup, lui donnant un caractère non inimitable mais quand même un peu spécial.
La
pratique de la photo est pour moi par à coups saillies artistiques, et de façon
plus chronique non tant moyen d'expression que de collection, de mémoire
et de véhicule de l'histoire. S'il m'est souvent arrivé de beaucoup aimer
tellle ou telle photo purement par goût, j'ai aussi mené en parallèle toute une
activité de présentation qui n'a pas moins compté, ayant fabriqué grand nombre
d'albums, y compris en faisant moi-même tout le travail de sélection des
matériaux, reliure, encore avant de remplir l'objet de photos. Albums de
chronologie - familiale ou de vie avec les copains, albums de belles photos,
souvent tirées et agrandies par l'auteur, albums historico-familiaux qui sont
devenus objets de consultations multiples quand ce n'est pas références, albums
de voyages, et albums à thème, tel celui intitulé "rétrospectolabophoto
1974-2006" ou "la dernière" qui renferme les productions de la
dernière séance labo-photo en 2006. Le progrès a aussi relégué ces
albums-papier au rang d'antiquités mais la réalisation d'albums et de modes
d'exposition s'est poursuivie, modifiée, upgradée, les photos étant maintenant
presqu'uniquement visionnées sur les écrans rétroéclairés des ordinateurs, tablettes
ou smartphones, ce qui modifie leur composition, la place dévolue à la lumière
et à la couleur, les faisant de plus en plus appartenir au pop art et à lui
surtout.
La
photo de l'album des photos. Mise en abyme.
J'ai
aussi réalisé bon nombre de panneaux dont la photographie est la base mais qui
visent à être plus qu'une simple juxtaposition d'images présentée en une fois
aux yeux du spectateur. Il y eut ainsi quelques panneaux "bar mitzva"
pour lesquels j'ai travaillé à combiner plusieurs plans, le plan des photos, et
en superposition, le plan du support. Il y eut ainsi le panneau sur lequel les
photos sont disposées comme à travers la reproduction sur carton glacé noir
d'une porte en fer forgée visible grandeur nature dans les jardins du Hebrew
Union College de Jérusalem. Il y eut les panneaux des bar mitzvah de Matan et
Naam, dans lesquels le "vitrail" en carton glacé à travers lequel les
photos apparaissent inclut des thèmes rattachés à ce qui caractérise chacun
d'entre eux. Il y eut celui de la bat mitzva de Yaara pour lequel le vitrail
est en bois découpé incluant lui aussi des thèmes relatifs à Ayala d'un côté, à
Yaara de l'autre côté. Une autre forme de mise en abyme. Ce panneau est visible
au bout de la page de couverture du blog, sur laquelle tu te trouves peut-être
en train de parcourir ce texte. Déroule jusqu'en bas, tu y trouveras le
panneau.
Une
fois l'ère du numérique et d'internet atteinte, je suis passé aux albums
partagés, mais en m'efforçant encore de travailler le support. Existe ainsi en
ligne un album incluant plus de 230 photos, retraçant sept générations de la
famille Tauber, album qui inclut des photos depuis 1900 jusqu'à aujourd'hui, et
incluant aussi chapitres et légendes.
Toute
cette activité photographique à "plusieurs vitesses et plusieurs
diaphragmes" faisait de moi un bon et naturel candidat à l'enseignement de
la psycho dans une école de photo. Ce sont eux qui m'ont trouvé, alors que
j'ignorais même leur existence, et depuis, je les accompagne mais c'est une
activité qui reste surtout universitaire, très peu photographique.
Et
puis il y a aussi ce blog, qui inclut quelques pages dont les photos sont le
squelette, page "origines", page "retrospective", page
"prospective", toutes visibles par simple clic depuis la gauche de
cette même page de garde, blog dans lequel j'accorde une importance
particulière à son côté support photos.
Je
ne nie pas les valeurs ajoutées par la possibilité de partage ainsi que par la
possibilité donnée que la photo apparaisse en plein écran, mais je continue à
préférer (et à regretter) le support carton, le formidable papier argentique,
dont le succédané imprimable sur imprimante maison n'est qu'une pâle imitation.
Mais
au delà de la technique et de ses progrès et évolutions techniques, toutes ces
activités, même si elles génèrent toutes de l'émotion et de la nostalgie, ne
font pas entrer toutes les photos dans le même sac. Les très belles photos, les
photos d'art, continuent de se différencier, en fin de compte indépendamment du
support sur lequel elles sont visibles.