mardi 19 décembre 2023

Tenter de dépasser la honte

Quelle honte ! 

 Quelle honte ce massacre du 7 octobre ! 

Et, n’en déplaise aux porte-paroles de la charité européenne que sont des Filiu, des délégués de médecins du monde, de la croix rouge, de l’ONU, NON quelle honte la guerre qui s’en est suivie. Ni pour les destructions, ni pour les pertes humaines. 

 Car est-elle là résumée toute la question de la honte ? 

 Ne manquent pas les voix pour critiquer le prétendu massacre commis par Israël, le « génocide » ( génocide d’une population croissant et multipliant décennie après décennie…) , les dégâts à l’agriculture palestinienne(toute l’agriculture du sud d’Israël n’a certes été endommagée par des chars étrangers mais elle est comme immobilisée du fait des suites du 7 octobre), les maisons détruites( plusieurs kibboutzim sont quasiment détruits par le 7 octobre), les enfants, les femmes(faut-il rappeler que des femmes et des enfants ont été kidnappés, violentés, assassinés, violées…?) , la population déplacée (plus de 200000 personnes en Israël ont été déplacées du fait de cette guerre et ne peuvent toujours pas, 75 jours plus tard, réintégrer leur domicile ), rien ni personne ne manque. C’est donc une honte. 

 On appelle internationalement à la honte d’Israël. 

 Et voilà qu’apparaît ce tunnel qui n’est pas un tunnel mais bien une ville souterraine, construite avec les millions si ce n’est les milliards de dollars et d’euros versés par compassion et mobilisation du monde entier pour « le pauvre peuple palestinien opprimé par un Israël représentant satanique de l’impérialisme colonialiste ». 

 La honte est bel et bien liée à quoi a été utilisé tout cet argent. Tandis que le même jour où apparaît la forteresse apparaissent aussi les chiffres des comptes en banque des dirigeants du hamas, ainsi que le détail des frais pharaonesques engagés pour toute cette construction. Ceci tandis que les pauvres palestiniens expulsés de leurs maisons détruites « par le méchant Israël » doivent rejoindre le sud de la bande de Gaza à dos d’âne, eux qui vivent dans des conditions de vie d’esclaves du dix neuvième siècle. 

 De quelle technologie bénéficie la population de Gaza gouvernée par le hamas depuis vingt ans ? La pauvre bande de Gaza « transformée en prison à ciel ouvert par le méchant Israël » ne dispose pas de technologie, les pauvres habitants de Gaza soumis à un véritable siège n’ont pas de quoi vivre décemment et souffrent de malnutrition et précarité économique (non depuis le 7 octobre mais de façon pérenne)…tandis que leurs dirigeants roulent sur l’or et construisent de véritables prouesses de technologie…à des seules fins de destruction. Non de résistance, de destruction. 

 Ils ne construisent pas ces forteresses souterraines au seuls nez et barbe des israéliens, ils le font au nez et à la barbe des crétins qui manifestent et pleurent en Europe et en Amérique sur le sort des pauvres habitants de Gaza, des pauvres enfants de Gaza, et qui versent des larmes et de leur argent pour…qu’il ne soit utilisé qu’à priver les habitants d’une croissance dont leurs grands-parents auraient déjà dû bénéficier. 

 C’est là la véritable honte. 

De continuer à fustiger Israël alors que sont découverts jours après jour encore un et un autre scandale de cette espèce. Armes dissimulées dans des services hospitaliers de prématurés, ouvertures de bouche d’accès aux tunnels derrière le lit de bébés dans les chambres d’enfants. Armes offensives, matériel de guerre trouvés dans une maison après l’autre, chez un habitant après l’autre. Usines de fabrication, rampes de lancements de roquettes placées à un mètre d’une école primaire ou d’un bureau de l’UNRWA (tout ceci prouvé, photographié, publié au cours des deux derniers mois). 

 Quelle haine d’Israël faut-il avoir pour continuer ainsi à ne rien voir de tout cela et à persister dans le même axe de critique de chaque pas fait par Israël ? 

 Le sacro-saint cessez le feu auquel appellent depuis le 8 octobre tous les pleurnichards et les perroquets antisionistes s’ils avaient été entendus aurait juste permis que l’on ne découvre cette forteresse qu’après qu’elle ait été utilisée à un autre 7 octobre. 

 Honte à ceux qui continuent ainsi à se masquer le regard. 

 Rien dans ce post qui n’ait déjà été dit, par des journalistes, par des politiques, par des intellectuels. La question qui subsiste est celle du comment. 

Comment est-il possible, si ce n’est par antisémitisme, de continuer à ne ni voir ni entendre ces tragiques faits, à soutenir ce soi-disant mouvement de libération de la Palestine? 

 Il y a ici un cas sidérant d’une population occidentale toute entière mobilisée au nom de la population palestinienne dans le soutien de tout un système aux yeux duquel la population n’existe pas. 

 Comment ces adeptes du « free palestine », slogan dont il n’y a plus à démontrer combien il est meurtrier, continuent à imputer à Israël la destruction actuelle et le nombre de morts ? 

Comment tolèrent-ils cette situation de l’existence d’une gigantesque ville souterraine (et ici je ne parle pas de la seule forteresse mentionnée plus haut mais cela inclut tout le gigantesque réseau étendu à toute la bande de Gaza) construite avec plus d’argent qu’il n’en faudrait pour nourrir tous les gazaouis, dans laquelle toute la population pourrait trouver abri ? 

Comment soutiennent-ils qu’une préoccupation de « résistance » passe avant la prise en charge d’une population durant trois quarts de siècle ? 

Comment justifient-ils le maintien si interminable par le pouvoir local de la condition de réfugiés ? Y a-t-il une population au monde dans laquelle on demeure réfugié trois ou quatre générations durant ? 

Comment enfin s’obstinent-ils à condamner les bombardements israéliens et à refuser de prendre en compte les bombardements (quotidiens, et potentiellement meurtriers si n’avait pas été développée toute une technologie pour réguler cela et protéger la population) sur Israël ? 

Comment, dans le cas de cette guerre soutiennent-ils la barbarie de prise de ces centaines d’otages, de leur séquestration en infraction aux règles élémentaires de la morale humaine, et de leur assassinat progressif, ainsi que le mode barbare et cruel de brutalité meurtrière tant à l’égard de l’ennemi que de quiconque ne se comporte pas comme souhaité parmi la population locale (exécution par des militants du hamas de gazaouis tentant de profiter de livraisons de vivres ou de carburant par camions )? 

 A mes yeux la population palestinienne est maintenue cyniquement dans cette situation par ses dirigeants ET par la mouvance qui défile aux appels free palestine. A mes yeux sont coupables du même cynisme et de cette situation, ainsi que du massacre du 7 octobre, les barbares qui les ont organisés et commis ET médecins du monde, la croix rouge, l’UNRWA ainsi que tous les partis politiques qui sont derrière cette mouvance. 

 Le refus d’Israël de se plier à cette absurde exigence de cessez-le-feu a permis la découverte de cette forteresse, a permis un nettoyage - encore loin d’être achevé - du monstrueux armement que recélait cette fourmilière. Puisse ce nettoyage atteindre le meilleur résultat possible. 

Cela s’impose comme préalable à toute action politique ultérieure. 

 Et demeurent malgré tout ce plaidoyer les non moins difficiles questions des terribles échecs du système sécuritaire israélien et surtout de la suite, quand se seront tus les canons. 

 Et cette suite ne pourra se réaliser que si cesse la honte. Si se profilent de véritables intentions de régler un problème que l’on prétend insoluble mais qui ne l’est que du fait du refus de cohabitation, exprimé et maintenu par les dirigeants palestiniens depuis le début du sionisme. 

 Une cohabitation qui de facto existe, et ne devrait que se normaliser. Mais ne pourrait se normaliser qu’au prix de bonne volonté…en lieu et place de ce soutien aveugle et meurtrier à l’antisionisme, à l’antisémitisme, à la maintenance de statut de réfugiés et surtout à la perpétuation de messages éducatifs dédiés à la poursuite du conflit. En lieu et place de cette obstination à condamner encore et toujours les implantations (que certains appellent colonies, la connotation négative est claire…) alors que le massacre du 7 octobre a établi bien clairement que l’opposition aux implantations ne procède que d’une stratégie globale visant à la disparition d’Israël. 

 Une ouverture possible de ce drame que nous vivons depuis bientôt trois mois pourrait être un nouveau re-départ. Non nécessairement revenir à la commission Peel, à San Remo ou autres étapes , mais repartir à la base : le peuple juif a droit à une terre, il est attaché de façon constante depuis trois mille ans à ce lieu du moyen orient. Ont toujours aussi vécu sur ce même espace de plus ou moins nombreuses populations locales, et de plus Jérusalem jouit d’un statut prédominant pour les trois religions, hébraïque, catholique et musulmane. 

Négocions la cohabitation, étant entendu qu’aucun des protagonistes ne vise ni n’œuvre à la disparition des autres. Une fois ceci entendu, une fois le retour à une dissension entre êtres humains, une fois dépassé le stade des comportements honteux, le reste est affaire de détails.

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