lundi 31 août 2015

eis - années 70 - en guise de conclusion textuelle, visuelle et auditive.


C'est sur cette galerie de portraits, de lieux et de situations - que le lecteur mélomane pourra consulter aux sons du fichier ci-dessous -  que s'achève le récit des éléments qui forment la mosaïque de cette phase du mouvement des E.E.I.F. , phase d'environ dix ans, plus ou moins les années 70.


Comme cela a été formulé de différentes manières au long des textes successifs que l'on trouvera en "déroulant" le blog, on pourra la voir au choix comme le récit d'une adolescence, d'une époque, d'une génération.

J'ai essayé de la décrire au prisme de l'apport éducatif ainsi que du développement de la personnalité de l'individu, que peut donner les e.i.s , qu'est susceptible de donner l'éducation informelle.

A partir du 80ème anniversaire, en 2003, les e.i.s ont commencé à intégrer plus avant ce qui les accompagne depuis la création du mouvement avec la fameuse phrase de Castor (puisée à la littérature talmudique) : "je voudrais faire de toi un bâtisseur", à mieux formuler leur action, et à se proclamer "bâtisseurs d'identité depuis 1923".

Rarement à mon sens slogan n'aura été aussi bien choisi, et il prolongeait heureusement le thème du CN de 1985 : "étudions pour agir". 

Ce "étudions pour agir" est peut-être la pierre d'angle du paradigme éducatif e.i. : il s'agit d'y transmettre et d'y enseigner le savoir traditionnel, la paracha, le shabbat, les fêtes, le rite, de telle façon qu'il rencontre le vécu séculaire et qu'il devienne fondamental pour chacun. Il s'agit de prendre conscience que pour bon nombre de leurs "clients", les eis sont LE lien au judaïsme.

L'animateur n'a pas pour tâche de raconter aux enfants comment il fallait exterminer Amalek à l'époque du désert "parce 
-qu'alors-les-gens-étaient-barbares-et-ne-parlaient-qu'extermination-et-conquète-armée-alors-qu'aujourd'hui-que-nous-sommes-civilisés-et-qu'il-n'y-a-plus-de-massacres-tout-ceci-est-dépassé", il a pour tâche de transmettre, et d'autant plus alors que refleurissent les idéologies fondamentalistes et sanglantes, ce qui dans la Torah et la tradition aide le juif d'aujourd'hui, comme le juif de tous temps, à se bâtir une identité solide, concrète et non plaquée.

Il n'est pas impossible que la"page juive" ( paradigme dont Ami est l'auteur) soit un des meilleurs outils pour ce faire : la page juive, dite au cours de l'office du matin, ou la kabalat shabbat, enrichit probablement l'éclaireur ou la bâtissette qui l'écoute, mais elle enrichit AVANT TOUT l'animatrice/teur qui a le souci de la préparer et de la "faire passer" et qui y ajoute donc la charge émotionnelle - et adolescente - qui la métabolise en message pour la vie.

Toutes les époques sont des "challenge" éducatifs. Nous aimons nous bercer de l'illusion que le monde a évolué, que chaque époque est fort différente de celles qui l'ont précédée, et cela nous mène parfois trop facilement à des conclusions "café du commerce" rapides ou erronnées selon lesquelles "aujourd'hui c'est bien pire " ou  "ce qui pouvait s'appliquer dans le temps n'est plus valable dans notre monde aujourd'hui évolué".

Il est probablement vrai à certains nombreux égards que le monde a ėvolué, mais, comme de toutes les bonnes choses, il ne faut pas abuser de la tendance "moderne" dans laquelle nous sommes élevés, et qui nous entraîne à penser que le monde d'antan était bien plus barbare que celui d'aujourd'hui.

Certains courants de pensée et d'actualité viennent nous montrer que la barbarie non seulement existe encore aujourd'hui, mais fait encore très facilement école, au point qu'il semble que l'antidote à ce phénomène n'a pas encore été découvert, et en parallèle, on se souviendra en quels termes élogieux Lévinas parlait de la sagesse de l'Antiquité et des "docteurs du talmud".

Même s'il pourrait sembler que le monde doive aujourd'hui faire face à de nouveaux défis, il convient surtout de ne pas lever le pied de la pédale éducative, et de ne pas en laisser l'exclusivité au système scolaire. 

Les e.i.s ont eu encore avant la seconde guerre mondiale, pendant la seconde guerre, à son issue à la phase de restauration de la communauté juive, après les mouvements de mai 68, autour de la campagne de déligitimation d'Israël, et aujourd'hui autour de l'extrémisme islamiste, un rôle principalement éducatif et irremplaçable à jouer.

Irremplaçable, principalement du fait qu'ils ont plus de possibilités que bien d'autres structures d'assumer ce rôle. Cela tient au jeune âge des éléments moteurs, et à cette fameuse dynamique de l'éducation "du jeune par le jeune", qui privilégie les experiences fondatrices et les fait passer devant le transgénérationnel. C'est ce qui leur confère ce créneau bien spécifique d'identité juive qui est le leur.

Les photos insérées ci-dessous montrent les actuers de cette période, bien entendu de façon inévitablement lacunaire. Elles proviennent de ma photothèque personnelle, enrichie des photos qui m'ont été apportées (par un peu tous, mais en particulier Daniel et Claude, Wanda, Myriam Wanzelbaum, Yveline ex-Mirès, Colette Raichman, Philippe Klein) et que j'ai numérisées à l'occasion du 90ème, ainsi de quelques autres que j'ai pu obtenir sans même à avoir à exercer trop de pression auprès de leurs possesseurs (Dan Cuzin, Babeth Attal, Serge Caën pour les photos d'Ecosse). La mise au point technique reste forcément améliorable mais elle est déjà le fruit du soutien serviable et avisé de Philippe Klein, depuis le rassemblement israélien tsomet, d'ouverture israélienne du 90ème, jusqu'à aujourd'hui.

La chanson me parait ne pas encore avoir été numérisée et est donc une réédition privée, à base du 45 tours qui avait été distribué en bonne et due forme en son temps. J'éspère que les auteurs n'y voient pas d'inconvénient.


Il est possible de "faire des commandes" et de suggérer/demander l'ajout de telle ou telle photo, il est bien sûr possible si ce n'est souhaitable, d'ajouter encore quelques photos, qui seront pour l'occasion exhumées des boîtes à chaussures ou des albums vieillis, dans lesquelles elles dorment indûment.


n.b. En principe, on double-clique sur la photo et on la reçoit en plein écran.












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