vendredi 22 mars 2024

En ces temps de fête de Pourim

 

Les appels répétés à l’arrêt de la violence sont autant ineptes que les accusations de génocide et d’apartheid proférées à l’encontre d’Israël.

Israël est aux prises avec un monstre qui appelle ouvertement non à son retrait de territoires conquis par la guerre, mais à sa disparition. Les manifestants qui reprennent le slogan « Palestine will be free from the river to the sea » soutiennent cette volonté antisémite, et celle-ci est bel et bien génocidaire.

Même si la question des territoires peut être centrale aux yeux des légalistes européens et américains, la seule légitime réponse à ces appels et à l’état d’esprit qu’ils entretiennent est la création de nouveaux lieux de vie israéliens sur tout le territoire.

Ces appels aveugles à la paix (aux relents de slogans hippies des années soixante) sont intolérables et impardonnables parce qu’ils sont exonération de la barbarie du hamas d’une part, et scotomisation de la double question des otages et de la population déplacée et visée sur le territoire souverain israélien d’autre part.

La guerre ne continue pas tant pour éliminer le hamas que pour ramener les captifs enlevés et retenus prisonniers dans des conditions insoutenables à la maison.

Ceux qui les ont enlevés, qui les maintiennent otages quelque soit leur sexe, leur âge, leur condition physique ou civile, et qui sont ceux qui ont créé un réseau de tunnels à seuls fins de combat, sans aucune intention de pouvoir un jour les utiliser pour protéger la population, sont ceux qui utilisent encore et encore hôpitaux et écoles à des fins militaires, sont ceux qui ont maintenu la population de Gaza en état de réfugiés affamés pendant un demi-siècle, tandis que la communauté internationale versait d’incommensurables sommes d’argent, et sont les seuls responsables de la destruction, de la faim et de la mortalité aujourd’hui à Gaza.

L’Europe et l’Amérique des bien-pensants n’auront pas d’audience en Israël tant que ce message n’aura pas été exprimé haut et fort et sans ambiguïté.

Cette absence de déclarations en ce sens est justification de l’antisémitisme.

N’en déplaise à Judith Buttler et au titre d’intellectuelle la plus influente du monde actuel qui lui est décerné , l’attaque du 7 octobre n’est ni une réaction, ni une attaque armée d’une entité contre une autre, mais un pogrom dans la tradition des pogroms russes et polonais, de celui de Jedwabne et de ses 1600 juifs brûlés dans le silo, celui de Kiev, celui de Kielce, et celui de Hevron en 1929. Ces actes ne sont nullement résistance mais actes de haine antisémite, proclamée à voix haute dans le slogan « will be free… ».

Cette attaque n’était rien d’autre qu’une explosion de haine préméditée et orchestrée (et non qu’une quelconque cocotte-minute de réaction populaire et spontanée comme le dit tristement Michel Warchawski), de haine antisémite indicernée, de barbarie, une attaque non sur les territoires soi-disant conflictuels parce que conquis par la guerre mais sur la terre d’Israël civilement et officiellement attribuée au peuple juif. Cette attaque est une attaque contre le peuple juif, contre son existence, et la seule réponse légitime est l’expression de son existence, que sont la présence sur la terre et le combat pour la vie humaine, en l’occurence, la libération et le retour des otages.

Ce pogrom du 7 octobre, le fait que la souveraineté d’Israël ait été violée ce jour-là et depuis lors par les bombardements innombrables du hamas et du djihad islamique au sud, du hezbollah au nord, des houtim yéménites, le fait que des dizaines de milliers de citoyens en Israël sont déplacés, sont tenus à calculer leur proximité à l’abri le plus proche depuis cinq mois, sont des faits sinon complètement oubliés, au moins négligés et ramenés au rang de détails de l’histoire, et ceci participe d’un antisionisme répandu, paravent d’un antisémitisme qui accueille avec bienveillance l’interdiction au peuple juif d’avoir sa propre terre.

La fête de Pourim fêtée ces jours-ci en Israël et par les juifs du monde entier ne commémore pas un évènement contre le peuple juif dans son ensemble mais un événement paradigmatique de la haine contre le juif, même s’il ne s’adressait concrètement qu’aux juifs du royaume de Perse.

La fête de Pourim est la commémoration du jeûne puis de l’action armée des juifs contre leurs persécuteurs.

Le peuple juif, régulièrement considéré comme peuple du livre devrait non être combattu, persécuté et menacé de disparition mais vu comme ce qu’il est, réellement et potentiellement : le peuple porteur du message par excellence d’humanité, d’éthique et de progrès de l’humanité entière, le peuple véhicule de la Bible et de l’étude et l’actualisation constantes de ses textes.

 

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