Vous
savez-bien ? Celui dont on remercie chaque matin le Créateur de l'avoir donné
au coq, celui au nom duquel est nommėe en hébreu (en araméen en fait) la
grenouille.
Pas
la qualité la mieux distribuée dans l'humanité en général. En temps de guerre
et de surchauffe émotionnelle en particulier.
Pas
la qualité la plus représentée ce dernier mois,
Entre
les blogueurs/journalistes/hommes politiques/activistes/militants qui
chevauchent telle monture véhémente parfois au détriment d'un examen plus
impartial/attentif de la situation,
Les
manifestants qui se retrouvent dans la rue à proférer des invectives sur des
sujets qu'ils comprennent à peine,
Les
acharnés il y a peu à soutenir les opposants à Bashar el Assad, avant de
découvrir que ces derniers sont encore pires que celui qui tente de les
éradiquer,
Et
les hommes/femmes de la rue -israélienne ou palestinienne ou française - ou
issus des meilleurs universités, qui virent à l'extrémiste, pour ne pas dire au
f.....e, probablement au delà de ce que leur conscience leur enseignerait de
dire si leurs enfants ne se trouvaient pas en danger de mort.
Ce
discernement serait bien difficile à atteindre, puis à conserver, et en route,
à contrôler.
On
en deviendrait jaloux du coq et de la grenouille qui l'auraient reçu au
"biberon" si je peux m'autoriser cette déviation.
A
la vérité, je n'ai jamais été impressionné ni par l'intelligence du coq ni par
celle de la grenouille, mais c'est peut-être parce qu'à la différence du roi
Salomon, ou d'Orphée, je ne les ai pas assez fréquentés.
Puisqu'on
parle de lui, c'est précisément un roi Salomon qui nous fait en ce moment
défaut.
Un
talmudiste qui sache aider à trancher le sort de ce bébé dont deux femmes se
disputent la maternité, ou de ce vêtement trouvé sur la voie publique et dont
deux personnes se disputent l'ENTIERE propriété.
La
paracha de la semaine s'appelle "vois". Regarde. Fais fonctionner ton
discernement. Tu l'as reçu. Peut-être pas aussi performant que celui du coq
mais utilise ce que tu as, ça suffira peut-être.
Rappelle-toi
qui tu es, peut-être avant de détester l'autre, avant de chercher à le
qualifier, à te focaliser sur la haine que tu devrais lui porter.
Rappelle-toi
ces commandements qui seront le seul support sur lequel édifier ta présence sur
cette terre. Rappelle-toi ce que toi, juif, peut ou ne peut pas manger, peut ou
ne peut pas adorer, a le droit ou n'a pas le droit d'adopter comme
comportement.
Rappelle-toi
que le silence est parfois préférable à la parole, par exemple si tu es
journaliste et que tu penses que tu dois interpréter les paroles de telle ou
telle personne encore avant qu'elle ne les ait prononcées (un journaliste
interprétait déjà les conséquences pour les palestiniens de la survie ou de la
mort de Def. Ferme-toi la bouche et attends ! Ton rôle est-il de leur servir
les arguments ? On a déjà assez de problême comme ça avec les interprétations
qu'ils trouvent eux-mêmes, pas besoin de leur en rajouter)
Manitou
enseignait que le rôle du sage est de diagnostiquer son époque. C'est à dire ,
d'avoir le discernement suffisamment aiguisé, par l'intelligence, par l'étude,
par la pratique des mitzvot, pour comprendre ce qui se joue sous nos yeux.
Ça
manque un peu de sages, je trouve, dans ce vacarme médiaticopolitique.
Où
sont les têtes ? C'est pas qu'on n'en entende pas. Ou plutôt, on a l'impression
que des choses intelligentes se disent aussi, parmi toutes les conneries, tous
les excès, tous les extrémismes, ...mais on ne jurerait pas qu'elles soient
entendues.
Quelqu'un
va dire que le risque n'est pas seulement d'une deuxième opération terrestre
mais d'un embrasement qui s'étende à - beaucoup - plus que deux belligérants ?
Quelqu'un
va prendre les décisions au nom de cette amplitude de danger ? Dans une
situation où les chiens aboient mais où rien n'arrête la caravane..
Vois.
Je mets devant toi la berakha ou la kelala, la bénédiction ou la
malédiction.
Le
ballon est dans notre camp. On le sait depuis longtemps.
Le
camp d'un monde qui est en train de ne pas se rendre compte qu'il s'est
peut-être déjà engagé dans une nouvelle échéance dont il faudrait non des jours
ni des mois, mais des années pour se sortir.
Le
discernement ? C'est la différence entre le hakham et le navon. Le second sait
ne pas entrer dans les situations desquelles le premier sait assez bien se
sortir.
Réussira-t-on
à limiter les pertes ?
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