Vu de l'intérieur, il est clair qu'un bon
pourcentage de la population n'aspire pas aux extrêmes. Les habitants des villages arabes des
alentours de Jérusalem, même ceux qui n'ont pas la nationalité israélienne, et
a fortiori ceux qui l'ont, n'aspirent qu'à la poursuite de leur situation
actuelle. Et rien n'est incompréhensible en cela : ils vivent bien, ont une
sensation quotidienne de tranquillité, jouissent de statuts politique et social
incomparables à ceux que peuvent imaginer atteindre la plupart des citoyens de
la plupart des pays arabes, et peuvent
s'occuper de leur développement personnel.
Ils sont bien évidemment sensibles aux
différences d'éthnie, aux particularismes de l'islam, du judaïsme ou du
christianisme, mais il se fait entendre suffisamment de voix non islamistes
depuis l'intérieur de l'islam pour qu'on acquière la conviction que ce n'est ni
aux sources du Coran lui-même, ni aux données géopolitiques qu'il faut s'en prendre.
Aucune solution n'émergera du partage ainsi
ou autrement, de la restitution de tel ou tel territoire tant que subsisteront
les extrémismes.
Et Gaza est la meilleure illustration
possible de cela. Ils ne sont pas colonisés par Israël qui a peut-être commis
l'imprudence de se retirer de façon unilatérale, sans que l'autre côté soit
responsabilisé de la nouvelle situation que cela créait, mais qui s'est bel et
bien retiré.
Ils ne sont colonisés par Israël que tant
qu'ils le veulent, tant qu'ils ne créent pas eux-mêmes leur industrie, leur
autonomie, tant qu'ils restent convaincus qu'ils ne subsisteront qu'au prix de
travailler en Israël.
Ils ne subissent de blocus (blocus de ce
qui peut servir à la guerre uniquement. Ils reçoivent sans interruption – et même
depuis le début de cette guerre – produits de base, essence, médicaments ) que
depuis que le gouvernement du hamas a été installé
Et pourtant le hamas continue d'en venir
aux mains avec nous, non par résistance contre occupation, mais bien par
opposition fondamentaliste à la seule existence d'une entité juive au moyen
orient.
Ce hamas est isolé apparemment, en tout cas
de l'Egypte, mais apparemment de beaucoup plus de fractions du monde arabe que
cela, et il est en train -comme l'a tristement montré l'expérience d'hier, d'un
cessez-le feu refusé en dépit de toute base de bon sens – il et est en train d’entraîner
le peuple de Gaza dans l’abîme.
Nul ne se leurre. Ce n'est pas la
population qui a refusé le cessez le feu, ce sont des dirigeants extrémistes
que l'on pourrait entendre dire : "je refuserai jusqu'au bout, dussé-je
faire mourir les habitants de Gaza jusqu'au dernier !".
Et la question qui se pose est : quelles
voix devraient se faire entendre pour aider le monde à se libérer de tels
tyrans ?
Il faut très probablement aider les
populations malmenées, et il faut aussi s'occuper que la mobilisation du vaste
monde (les « spectateurs ». Ceux qui regardent la télé, ou même qui
descendent un jour manifester puis retournent chez eux) soit animée du bon sens et non de l'esprit de
manipulation - comme l'indignation avant-hier du peuple danois est venue en
attester : le peuple danois aurait exprimé son indignation devant les photos
d'habitants de Sdérot, surpris assis à leurs terrasses, à fêter les bombardements de l'armée sur Gaza.
Amis danois, les habitants de Sdérot ne vivent pas dans une implantation, ils
ne sont pas des colons mais les habitants de l'intérieur de frontières
internationalement reconnues. Or ils reçoivent des roquettes depuis 14 ans.
N'ont-ils pas le droit d'exprimer un peu de sentiment de revanche ? Surtout
quand ils connaissent les règles du jeu des bombardements sur Gaza,
bombardements qui sont l'anti thèse de la frappe aveugle, comme tous les reportages
le montrent encore et encore.
Il faut donc se préoccuper que la
population cesse d'être otage de ces extrémismes.
Et c'est cela le discours que l'on attend
des universitaires spécialisés en moyen orient, en orientalisme. Mettez votre
savoir au service des politiques, enseignez-leur comment comprendre les
messages enseignés, comment se mesurer aux fondamentalismes, comment œuvrer
pour éduquer la population dans le sens de la raison et non celui de la
déraison.
On a toujours invoqué les intérêts sous
jacents et coupables de la "raison d'état". Il existe très
certainement de tels intérêts qui font que la guerre a lieu dans tel ou tel
endroit du globe, qui font que tel ou tel conflit est plus ou moins médiatisé,
mais le gouvernement français parait aujourd'hui clairement intéressé à ce que
l'islamisme ne ravage pas la communauté musulmane de France, le gouvernement
israélien a clairement intérêt à ce que la voix de la raison l'emporte dans les
têtes, tant côté juif que côté musulman.
Que le conflit avec Gaza soit réglé par
plus ou moins de force, par plus ou moins de prise du pouvoir sur ce qui se
passe là-bas, ne sera que la face émergée de l'iceberg.
Il faut investir au moins autant d'argent
dans l'éducation, la correction de l'éducation, la prévention par l'éducation
que dans le développement de la protection physique.
Où sont les grandes fondations ? A
quand de véritables séminaires, formations, interventions au sujet de ce
fondamentalisme dont apparemment on ne fait que surveiller le niveau, parfois
il monte, parfois il parait stationnaire, parfois il parait avoir baissé.
Le maire de telle ou telle localité, l’inspecteur
régional d’éducation, le préfet de police, le responsable de la force d’intervention,
a-t-il l’occasion (l’obligation ?) de comprendre qui enseigne, qui
professe quoi aux communautés de sa juridiction ? quelqu’un lui donne-t-il
l’occasion de comprendre ces mentalités dont il a la responsabilité ?
Au travail !
Voila qui est bien dit ! mais qu'attendent tous ceux qui te lisent.. pour ajouter une petit mot, ou meme une seule approbation.?!..il faut parler, ecrire, et dire,(--a tous ceux qui savent lire, a tous ceux qui finalement seront forces d'entendre--) pour exprimer le bien-fonde du merveilleux peuple d'Israel dans sa.."biodiversite".
RépondreSupprimer